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Le procès de 12 indépendantistes catalans s'ouvre ce mardi 12 février à Madrid, en Espagne, un an et demi après le référendum d'autodétermination de la Catalogne. Pourtant interdit par la justice espagnole, il s'était conclu par une déclaration d'indépendance de la région la plus riche d'Espagne. Les tensions politiques se sont depuis succédé, et le procès des douze chefs indépendantistes ne devrait pas apaiser la situation.
Dans le box des accusés, douze figures de l'indépendantisme catalan, dont l'ancien vice-président Oriol Junqueras et l'ancienne dirigeante du Parlement régional, Carme Forcadell. Ils sont surtout accusés de rébellion. Neuf d'entre eux sont en détention provisoire depuis un an, transférés dans une prison madrilène le temps du procès.
Un procès hors-norme
Un nom majeur figure au tableau des absents : Carlos Puigdemont, ancien président de la Catalogne et organisateur du référendum de 2017, qui vit aujourd'hui en Belgique. Quant à celui qui dirigeait l'Espagne au moment du référendum, le conservateur Mariano Rajoy, il est sur la liste des centaines de témoins appelés à la barre.
Ce procès va tourner autour d'une question : « Le référendum de 2017 a-t-il été violent ? » L'interrogation est centrale, car si les juges estiment qu'il y a effectivement eu un soulèvement violent, les accusations de rébellion seront fondées. Depuis la consultation, les indépendantistes soutiennent que les seuls à avoir fait preuve de violence sont les policiers, envoyés par Madrid pour empêcher le référendum. Les accusés risquent de 7 à 25 ans prison.
Ce procès pourrait avoir des répercussions immédiates sur le gouvernement de Pedro Sanchez, car ce dernier a besoin de l'appui des élus catalans au Parlement pour faire voter son budget. Alors que dans le même temps, les partis d'opposition ont notamment appelé à une manifestation à Madrid, qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes dimanche dernier, pour demander le départ du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez.
Seul le Roi d'Espagne pourrait user de son droit de grâce si besoin. Le Tribunal suprême en effet statue en dernier ressort et ne permet pas d’interjeter appel.
Le paradoxe est qu'Oriol Junqueras est susceptible d'avoir la peine la plus importante et en même temps il représente une figure qui est beaucoup plus acceptable...
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