
Les Etats-Unis sont le pays du monde où les médicaments coûtent le plus cher, et Donald Trump avait donc promis de faire baisser ces prix. Il vient donc d’annoncer une série de mesures pour favoriser la concurrence, notamment en court-circuitant en partie les intermédiaires, mais aussi la transparence dans les pharmacies ou même les publicités. Toutefois, ce plan d’action qui n’attaque pas frontalement l’industrie pharmaceutique est loin de répondre aux attentes qu’il avait suscitées pendant sa campagne.
Après avoir entamé le démantèlement de la couverture maladie mise en place par Barack Obama, Donald Trump se devait d’annoncer très vite des améliorations dans le secteur de la santé. Mais hormis les personnes âgées les plus pauvres, principales bénéficiaires de son plan d’action, pas sûr que les Américains ne ressentent une très grande différence sur leur portefeuille d’ici les élections de novembre. Car le président n’a finalement pas voulu lancer son administration dans la négociation directe des prix des médicaments, et si une baisse est attendue, elle sera toute relative, et pas immédiate.
Reste que Trump a pu surfer avec sa verve habituelle sur ce sujet très sensible aux Etats-Unis. Dénonçant tour à tour les intérêts financiers, un système défaillant, l’incapacité de ses prédécesseurs ou encore les abus des gouvernements étrangers, il s’est posé en « défenseur du patient américain ».
Cependant, au vu de ses promesses souvent très populaires, voire populistes, plusieurs associations se sont dites déçues par des mesures qui ne devraient pas ébranler l’ordre établi.
Les chiffres des marchés boursiers trahissent ainsi le soulagement de ceux qui craignaient le début d’un bras de fer avec la Maison Blanche. Après le discours de Trump, les cours des entreprises pharmaceutiques ont encore gagné de la valeur.
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