Le commandant d’une milice anti-migrants, arrêté samedi après une plainte déposée par le gouvernement fédéral l’accusant d’être un criminel en possession d’armes à feu et de munitions, aurait formé des volontaires pour tuer Barack Obama et Hillary Clinton.
Le chef d’une milice armée, composée de citoyens américains qui patrouillent à la frontière avec le Mexique pour arrêter les migrants entrant illégalement aux États-Unis, se serait vanté d’avoir formé des volontaires pour assassiner l’ancien président Barack Obama et l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton, a déclaré un agent du FBI dans des documents de justice.
Larry Hopkins, qui se présente comme le commandant de l’United Constitutional Patriots (UCP), comparaissait lundi devant le tribunal de Las Cruces, au Nouveau-Mexique, pour possession d’armes à feu par un criminel. Le FBI dit avoir découvert des armes lors d’une visite à son domicile en 2017.
L’avocat de Larry Hopkins a déclaré que son client allait plaider non coupable pour le chef d’inculpation de possession d’armes à feu par un criminel car les faits n’étaient en rien liés aux activités de l’UCP à la frontière.
Dans des documents de justice, le FBI rapporte que des témoins ont affirmé que Hopkins avait déclaré en 2017 que la milice se préparait à assassiner Barack Obama, Hillary Clinton et le milliardaire George Soros. Ces accusations qui ont été proférées lors d’une enquête sur des « activités extrémistes de milices », précise le FBI.
« Une milice fasciste »
Des organisations, dont l’American Civil Liberties Union (ACLU), accusent l’UCP d’être une « milice fasciste » dont les membres arrêtent et kidnappent illégalement des migrants en se faisant passer pour des forces de l’ordre.
L’UCP a indiqué avoir aidé la police des frontières à arrêter 5 600 migrants au Nouveau-Mexique ces deux derniers mois.
Les membres de la milice, dont beaucoup ont servi dans les forces spéciales américaines, vivent à tour de rôle dans une caravane située à proximité de la frontière, près de Sunland Park, au Nouveau-Mexique. Ces derniers patrouillent sur une portion de la frontière d’une dizaine de kilomètres, dont une grande partie n’est pas clôturée.
Le groupe a publié des dizaines de vidéos sur lesquelles on voit des miliciens, armés de fusils et vêtus d’uniformes de camouflage, demander aux familles de migrants de s’asseoir en attendant l’arrivée de la police des frontières.
Une vidéo publiée le 16 avril montrant près de 300 migrants qui se rendent dans un camp de l’UCP a attiré l’attention des médias américains.
La gouverneure du Nouveau-Mexique, Michelle Lujan Grisham, a déclaré vendredi que les citoyens n’avaient aucune autorité pour arrêter ou détenir qui que ce soit et que les autorités allaient enquêter sur les activités de la milice.
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