
Les grandes villes américaines continuent d’être perturbées par des manifestations quotidiennes contre les violences policières et l’impunité des officiers. Barack Obama, dont la présence sur le terrain est réclamée par les manifestants, a pris la parole hier, lundi, sur ce dossier. Dans un entretien accordé à une chaîne de télévision destinée au public afro-américain (Black Entertainment Television), le président est redevenu un membre de la communauté noire.
De Ferguson à Staten Island ou Cleveland, les manifestants demandent à Barack Obama de prendre parti, en tant que président des Etats-Unis certes, mais aussi en tant que membre de la communauté noire.
Hier soir, sur la chaîne Black Entertainment Television, Barack Obama a abandonné le langage plein de nuances adopté depuis le début de ces manifestations. Il est revenu sur sa jeunesse, et sur « la peur des Noirs ancrée dans le subconscient de certains », ce racisme « profondément enraciné » :
« Nous ne voulons pas simplement que le jeune homme parfait soit traité correctement, nous voulons aussi que les jeunes gens qui ont peut-être fait des erreurs… Nous voulons que l’ont ait pour eux le même bénéfice du doute que pour tous les autres. Je veux que mes petits-fils soient traités comme tous les autres petits-fils. »
Des données toujours plus accablantes sur les pratiques policières sont révélées. Aucune statistique nationales n’existe, mais selon des organisations qui ont compilé les rapports des 100 départements de police les plus importants des Etats-Unis, 1 142 homicides non justifiés sont attribués chaque année aux policiers.
0 Commentaires
Participer à la Discussion