La nomination de John Durham à ce poste lui permettra de poursuivre ses investigations après le départ de Donald Trump et l'arrivée de Joe Biden au pouvoir le 20 janvier.
Le ministère américain de la Justice a révélé mardi 1er décembre avoir nommé un procureur spécial indépendant pour continuer à enquêter sur la gestion des investigations menées de 2016 à 2018 sur une éventuelle collusion entre la Russie et l'équipe de campagne de Donald Trump. Le ministre de la Justice Bill Barr a désigné le procureur fédéral John Durham à ce poste pour qu'il enquête justement sur les enquêteurs, parmi lesquels pourraient figurer l'ancien directeur du FBI James Comey et l'ancien procureur spécial Robert Mueller.
John Durham menait déjà l'enquête sur ces questions sous William Barr, mais sa nomination en tant que procureur spécial lui permettra de continuer ses investigations une fois nommé un nouveau ministre de la Justice, après le départ de Donald Trump et l'arrivée de Joe Biden au pouvoir le 20 janvier. Il serait effet difficile, politiquement, pour le ou la remplaçant(e) de William Barr de mettre fin aux activités de John Durham.
«Chasse aux sorcières»
Bill Barr a fait cette nomination le 19 octobre, mais il semble qu'il ne l'ait pas annoncée afin de ne pas influencer la présidentielle du 3 novembre. L'actuel ministre de la Justice avait choisi John Durham en avril 2019 pour enquêter sur des allégations, émanant principalement de Donald Trump, selon lesquelles l'enquête russe était une «chasse aux sorcières» visant à saboter son administration. Mais jusqu'ici John Durham n'a monté qu'un seul dossier, contre un avocat du FBI ayant modifié un e-mail dans des documents déposés pour obtenir l'autorisation de mettre un membre de l'équipe de campagne de Trump sur écoute.
En nommant John Durham le 19 octobre, Bill Barr avait dit que l'enquête de ce dernier «s'était transformée en enquête criminelle, qui reste en cours». L'enquête du FBI avait été lancée en juillet 2016 et celle de Robert Mueller avait débuté en mai 2017. Les deux s'étaient concentrées sur les parallèles entre des piratages russes et de la manipulation sur les réseaux sociaux au profit de Donald Trump en 2016, et des contacts entre l'équipe de campagne du républicain et Moscou. Six membres de l'entourage, plus ou moins proche, du président ont été inculpés ou condamnés dans le sillage de l'enquête russe. Robert Mueller n'a pas trouvé de preuve de coopération criminelle entre la Russie et l'équipe de campagne du milliardaire.
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