En Éthiopie, un an après l'offensive du président Abiy Ahmed sur la région septentrionale du Tigré, l'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch alerte sur la situation des femmes victimes de violences sexuelles.
Dans un rapport publié ce mercredi 10 novembre intitulé « Je suis hantée par cette journée : Accès aux soins pour les victimes de violences sexistes dans la région du Tigré en Éthiopie », l'ONG affirme que les femmes ne pourraient pas accéder des soins après un viol.
Un an que la guerre fait rage au Tigré et que les combats ont détruit de nombreux établissements de santé dans la région. Dans ce conflit qui a fait plusieurs milliers de morts et plus de deux millions de déplacés, de nombreuses femmes, victimes d'exactions, n'ont aucun moyen d'accéder à des soins.
Selon la Directrice du plaidoyer de la division Droits des femmes à Human Rights Watch, Nisha Varia, le blocage par le gouvernement éthiopien de l'aide humanitaire dans la région du Tigré « victimise doublement les survivantes, les privant d’un soutien médical et psychosocial essentiel en matière de santé mentale. »
Dans son rapport, Human Rights Watch réaffirme également que les belligérants du conflit, tant les forces fédérales éthiopiennes, leurs alliés érythréens, les milices régionales amharas que les combattants tigréens du TPLF, se sont livrés à des violences sexuelles généralisées.
Un rapport qui coïncide avec une enquête d'Amnesty international publiée ce mardi 9 novembre.
L'ONG affirme avoir recueilli les témoignages de plus d'une quinzaine de femmes dans la région Ahmara voisine, violées, parfois devant leurs enfants, par des combattants du TPLF en août dernier.
Human Rights Watch a adressé les conclusions de son rapport aux autorités fédérales éthiopiennes. Elles restent, pour l'heure, sans réponse.
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