Plusieurs partis politiques français, dont La République en marche (LaRem) et le Rassemblement national (RN), ont décrété mardi “une trêve” dans la campagne des élections européennes du 26 mai après l’incendie qui a ravagé lundi soir la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le sinistre, qui a réduit en cendres la flèche et une grande partie de la toiture de l’édifice, joyau de l’art gothique et emblème de la capitale française, a suscité une vague d’émotion nationale et internationale.
“Nous vivons un moment de tristesse profonde. La liste Renaissance se joint naturellement à ce moment d’union nationale”, a écrit la tête de liste LaRem et ancienne ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau sur son compte Twitter. “Nous suspendons la campagne jusqu’à nouvel ordre”. Pour la tête de liste du Rassemblement national (ex-Front national), Jordan Bardella, “c’est une partie de notre Histoire qui a brûlé et comme tous les Français nous avons le coeur qui saigne.”
“Notre-Dame est l’une des plus belles créations de l’humanité et ce drame mérite que le temps politique s’arrête un instant”, a-t-il écrit sur Twitter. “Nous suspendons bien sûr notre campagne.” Une décision prise également dès lundi soir par le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, qui a estimé que “face à une calamité que tout notre peuple ressentira comme un deuil national, l’heure n’est plus à la division”.
“Nous suspendons notre campagne des élections européennes et nous appelons à l’union sacrée pour transcender cette nouvelle épreuve que vit notre nation”, peut-on lire dans un communiqué. Chez Les Républicains (LR), le président du parti Laurent Wauquiez et la tête de liste François-Xavier Bellamy ont annoncé l’annulation du meeting qu’ils devaient tenir ce mardi à Nîmes (Gard).
Au-delà de la campagne électorale, le sinistre, pour lequel la piste accidentelle est privilégiée, a également bousculé l’agenda d’Emmanuel Macron, qui a décidé de reporter son allocution télévisée qui était initialement prévue à 20h00 lundi. Aucune nouvelle date n’a été communiquée par l’Elysée pour cette prise de parole au cours de laquelle le chef de l’Etat devait annoncer les premières “mesures concrètes” issues du “grand débat” national organisé en réponse à la crise des “Gilets jaunes”.
Marine Pennetier, édité par Sophie Louet
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