Deux semaines après la conclusion de l'accord sur le nucléaire, Laurent Fabius a appelé mercredi à une relance des relations économiques et diplomatiques avec l'Iran, lors d'une visite à Téhéran, une première pour un ministre français depuis dix ans.
Le chef de la diplomatie française, qui s'est entretenu dans la matinée avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, devait notamment rencontrer le président Hassan Rohani, ainsi que le ministre de l'Industrie Reza Nematzadeh et le responsable de l'Agence de protection de l'environnement, Masoumeh Ebtekar.
"Relance" et "respect" président à la visite du chef de la diplomatie, porteur d'une lettre d'invitation de François Hollande à l'intention du président iranien, pour une visite officielle en France en novembre.
Le chef de la diplomatie française, qui s'est entretenu dans la matinée avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, devait notamment rencontrer le président Hassan Rohani, ainsi que le ministre de l'Industrie Reza Nematzadeh et le responsable de l'Agence de protection de l'environnement, Masoumeh Ebtekar.
"Relance" et "respect" président à la visite du chef de la diplomatie, porteur d'une lettre d'invitation de François Hollande à l'intention du président iranien, pour une visite officielle en France en novembre.
"Les choses vont pouvoir, nous l'espérons, changer", a déclaré Laurent Fabius à des journalistes. "De part et d'autre, nous souhaitons développer nos relations pour leur donner un nouveau cours".
Le ministre français a insisté en parallèle sur le nécessaire respect de l'accord du 14 juillet sur le programme nucléaire iranien. "Il importe du côté iranien, comme du côté français et des autres pays, que ses clauses soient respectées".
Dans une interview publiée mercredi dans Le Parisien, le ministre des Affaires étrangères juge que Téhéran se retrouve "en situation de pouvoir jouer ou non un rôle d'apaisement et de retrouver ou non sa pleine place dans le concert international".
Le dossier syrien devait ainsi être évoqué mercredi.
Allié indéfectible du régime de Bachar al Assad, Téhéran apporte à Damas un appui militaire et une aide économique dans sa guerre contre les groupes rebelles qui a fait plus de 220.000 morts depuis mars 2011 selon l'Onu.
Le ministre français a insisté en parallèle sur le nécessaire respect de l'accord du 14 juillet sur le programme nucléaire iranien. "Il importe du côté iranien, comme du côté français et des autres pays, que ses clauses soient respectées".
Dans une interview publiée mercredi dans Le Parisien, le ministre des Affaires étrangères juge que Téhéran se retrouve "en situation de pouvoir jouer ou non un rôle d'apaisement et de retrouver ou non sa pleine place dans le concert international".
Le dossier syrien devait ainsi être évoqué mercredi.
Allié indéfectible du régime de Bachar al Assad, Téhéran apporte à Damas un appui militaire et une aide économique dans sa guerre contre les groupes rebelles qui a fait plus de 220.000 morts depuis mars 2011 selon l'Onu.
RAVIVER LES ÉCHANGES COMMERCIAUX
Début juillet, l'Iran aurait encore débloqué une nouvelle ligne de crédit d'un milliard de dollars pour Damas.
"L'Iran doit être un pays qui apporte des solutions", a estimé François Hollande lundi soir devant la presse présidentielle, citant le Liban, la Syrie, le Yémen et Bahreïn.
Mohammad Javad Zarif a fait état de "bonnes discussions" avec Laurent Fabius en vue d'une "coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme".
Autre enjeu de cette visite-éclair : faire regagner à la France les positions perdues ces dernières années sur le marché iranien sous l'effet des sanctions infligées à Téhéran.
Les échanges commerciaux entre Paris et Téhéran ont fondu en dix ans, passant de 3,7 milliards d'euros à 550 millions d'euros, et Paris espère désormais retrouver son rang malgré la concurrence chinoise et américaine.
"L'Iran doit être un pays qui apporte des solutions", a estimé François Hollande lundi soir devant la presse présidentielle, citant le Liban, la Syrie, le Yémen et Bahreïn.
Mohammad Javad Zarif a fait état de "bonnes discussions" avec Laurent Fabius en vue d'une "coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme".
Autre enjeu de cette visite-éclair : faire regagner à la France les positions perdues ces dernières années sur le marché iranien sous l'effet des sanctions infligées à Téhéran.
Les échanges commerciaux entre Paris et Téhéran ont fondu en dix ans, passant de 3,7 milliards d'euros à 550 millions d'euros, et Paris espère désormais retrouver son rang malgré la concurrence chinoise et américaine.
"Nos industriels travaillent ensemble depuis longtemps", souligne Laurent Fabius. "Les technologies et les produits français sont reconnus : nous savons qu’ils répondent aux attentes des consommateurs et des entrepreneurs iraniens.
Laurent Fabius a confirmé la visite fin septembre à Téhéran d'une délégation de chefs d'entreprise sous l'égide du Medef.
"La compétition sera rude, mais nos entreprises ont des atouts à faire valoir. En particulier dans l'automobile, le transport aérien, le domaine de l'énergie, la santé ou l'agroalimentaire", déclare-t-il dans Le Parisien.
Laurent Fabius a confirmé la visite fin septembre à Téhéran d'une délégation de chefs d'entreprise sous l'égide du Medef.
"La compétition sera rude, mais nos entreprises ont des atouts à faire valoir. En particulier dans l'automobile, le transport aérien, le domaine de l'énergie, la santé ou l'agroalimentaire", déclare-t-il dans Le Parisien.
NOUVEAU CHAPITRE POUR TOTAL
Outre les constructeurs Renault et Peugeot, Total a suivi de près l'accord du 14 juillet qui prévoit la levée progressive des sanctions contre l'Iran.
La compagnie pétrolière française, qui a arrêté toute production en 2010 en Iran, était engagée dans le développement du champ gazier géant de South Pars qui contient environ la moitié des réserves naturelles iraniennes de gaz.
"Un nouveau chapitre de coopération avec la compagnie française Total va commencer via le développement des champs pétroliers iraniens", a indiqué mercredi le ministre iranien du Pétrole Bijan Zanganeh, selon l'agence de presse Shana. "Total était actif dans le développement des projets pétroliers iraniens pendant plus de 20 ans (...) la porte est encore ouverte pour les activités de cette compagnie dans le développement des champs pétroliers".
La compagnie pétrolière française, qui a arrêté toute production en 2010 en Iran, était engagée dans le développement du champ gazier géant de South Pars qui contient environ la moitié des réserves naturelles iraniennes de gaz.
"Un nouveau chapitre de coopération avec la compagnie française Total va commencer via le développement des champs pétroliers iraniens", a indiqué mercredi le ministre iranien du Pétrole Bijan Zanganeh, selon l'agence de presse Shana. "Total était actif dans le développement des projets pétroliers iraniens pendant plus de 20 ans (...) la porte est encore ouverte pour les activités de cette compagnie dans le développement des champs pétroliers".
La visite française, à l'invitation de Téhéran, irrite dans les milieux conservateurs iraniens qui dénoncent la "ligne dure" défendue par Paris lors des négociations sur le nucléaire.
"Les critiques contre Fabius s'adressent à la France. Laurent Fabius, c'est la France", a prévenu François Hollande lundi soir. "Et la manière avec laquelle il sera accueilli sera pour nous aussi une évaluation du comportement de l'Iran."
Des photos de l'arrivée de Laurent Fabius à l'aéroport Mehrabad de Téhéran circulant sur les réseaux sociaux montrent des manifestants protestant contre la venue du ministre français. Sur des tracts dépeignant un tapis rouge ensanglanté, on peut lire : "Nous ne pardonnerons ni n'oublierons".
"Les critiques contre Fabius s'adressent à la France. Laurent Fabius, c'est la France", a prévenu François Hollande lundi soir. "Et la manière avec laquelle il sera accueilli sera pour nous aussi une évaluation du comportement de l'Iran."
Des photos de l'arrivée de Laurent Fabius à l'aéroport Mehrabad de Téhéran circulant sur les réseaux sociaux montrent des manifestants protestant contre la venue du ministre français. Sur des tracts dépeignant un tapis rouge ensanglanté, on peut lire : "Nous ne pardonnerons ni n'oublierons".
(Sam Wilkins à Dubaï, Sophie Louet et Marine Pennetier avec Michel Rose à Paris, édité par Yves Clarisse)
2 Commentaires
Anonymerew
En Juillet, 2015 (19:27 PM)Anonyme
En Juillet, 2015 (10:30 AM)Participer à la Discussion