Facebook a assuré lundi coopérer étroitement avec les autorités allemandes après des critiques de responsables régionaux qui, à la suite de deux attentats et d'une fusillade en Bavière, veulent contraindre les réseaux sociaux à livrer leurs données sur des utilisateurs suspects. "Nous coopérons complètement avec les autorités", a assuré Facebook dans un communiqué. "Nous avons fourni de l'aide en permanence aux autorités de Bavière durant les attaques", a-t-il ajouté.
"Les terroristes et le soutien à une activité terroriste ne sont pas permis sur Facebook", a-t-il insisté, affirmant répondre favorablement aux demandes d'accès des autorités à des données du réseau. Pour Facebook, si des couacs ont eu pu avoir lieu, c'est qu'un "un nombre important" de policiers ne savaient "pas comment déposer une demande correcte" malgré les efforts du site pour informer sur les règles à suivre pour lui soumettre des demandes de renseignements. Le réseau social américain réagissait aux critiques de responsables allemands.
Dimanche, le ministre de l'Intérieur de Bavière, Joachim Herrmann, a ainsi réclamé une modification législative pour contraindre les réseaux sociaux à livrer rapidement leurs informations sur ses utilisateurs en cas de crimes graves, rejoignant ainsi d'autres responsables politiques, toutes formations politiques confondues. Le patron des Renseignements intérieurs a également souhaité que les enquêteurs et Facebook travaillent main dans la main alors que le réseau américain a souvent été accusé de mauvaise volonté.
"Les réseaux sociaux sont un moyen de communication important des jihadistes", a souligné le président de l'Office fedéral de Protection de la Constitution. "C'est pourquoi une coopération étroite des autorités policières et des médias sociaux est nécessaire", a-t-il ajouté dans le quotidien régional "Rheinische Post". L'Allemagne a connu en juillet les deux premiers attentats sur son sol revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), à Wurtzbourg et Ansbach, en Bavière.
Et à Munich, la fusillade d'un jeune déséquilibré de 18 ans, le 22 juillet dans un centre commercial, a fait neuf morts. Dans les trois cas, les auteurs avaient eu recours aux réseaux sociaux. Le tueur de Munich avait notamment piraté un compte Facebook et lancé un message pour attirer ses victimes dans le centre commercial, selon les enquêteurs.
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