Jean Castex avait parlé « des pays extérieurs à l'Union européenne » comme étant ceux concernés par la fermeture des frontières. Il s'agit en réalité des pays extérieurs à l'espace européen. Cela signifie que les voyageurs en provenance d’Islande, de Monaco, de Norvège ou de Suisse pourront toujours entrer sur le territoire français, dans les mêmes conditions qui s'appliquent aux pays membres de l'Union européenne : en justifiant d'un test PCR négatif de moins de 72h.
Cette obligation de test était déjà en vigueur pour les transports aériens et maritimes, mais comme l'a également annoncé Jean Castex vendredi, elle est désormais étendue aux transports terrestres et ferroviaires.
Pour les pays extérieurs à l'espace européen, il est donc désormais impossible de rentrer sur le territoire français sauf en cas de motif impérieux. De nombreux cas de dérogation existent. Un Français ou un Européen résidant en France sera autorisé de rentrer sur le territoire, ainsi que ses enfants et conjoint.
Les Français ou les Européens habitant à l'étranger devront en revanche justifier d'un motif impérieux pour entrer en France. Selon une liste publiée par le ministère de l'Intérieur, cela peut être le décès d'un proche, une reprise d'études, une « urgence médicale vitale » ou encore une mission professionnelle « ne pouvant être différée ».
Pour les ressortissants de pays extérieurs à l'espace européen, de nombreux cas de figure autorisent à venir en France. Les détenteurs d'un titre de séjour français ou européen habitant en France seront ainsi autorisés à entrer sur le territoire. Tout comme ceux qui doivent s'y faire soigner, ou ceux travaillant dans le transport de personnes ou de marchandises. Dans tous ces cas, le justificatif du test PCR négatif sera aussi demandé.
Tout voyage à destination ou en provenance des territoires français d'outre-mer est également conditionné à un motif impérieux. Une règle qui s'applique également tous les déplacements dans des pays extérieurs à l'espace européen.
Ces nouvelles restrictions marquent évidemment un coup dur pour le secteur du tourisme déjà en grande diffuculté depuis près d'un an et le début de la pandémie. « Notre secteur a une chute de chiffre d'affaires depuis mars 2020 qui est de l'ordre de 80%. On était à genoux et là on vient de prendre un coup de massue sur la tête, explique Pierre Mas, le président du syndicat des entreprises du voyage. Une compagnie aérienne qui dessert les outre-mers a eu 2 000 réservations annulées dans la seule nuit de vendredi à samedi. C'est économiquement catastrophique et sanitairement, je ne suis pas sûr que ce soit approprié ».
L'arrêt des voyages ont fait chuter les recettes touristiques de plus de 41%, à 89 milliards d’euros, en France l’an dernier. Cela représente un manque à gagner de 61 milliards d’euros pour le secteur, dont le tourisme d'affaire.
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