François Fillon a indiqué vendredi qu'il n'accepterait aucune conclusion de la commission des recours de l'UMP, instance interne chargée de trancher les litiges électoraux saisie jeudi par Jean-François Copé, qui se réunit dimanche. "Je n'accepterai aucune des conclusions de la commission des recours, les seules que j'accepterai sont celles d'Alain Juppé et de sa commission parce que c'est la seule en qui j'ai confiance", a dit l'ex-Premier ministre sur RTL, assurant qu'il acceptera le verdict de ce dernier "quel qu'il soit". L'acceptation de la médiation du maire de Bordeaux est "la première bonne nouvelle" venue du camp de Jean-François Copé, a dit le député de Paris. "Simplement pour qu'elle réussisse, il faut qu'il soit bien clair que désormais, c'est Alain Juppé et l'instance collégiale qu'il va constituer" qui sont "en charge de la totalité de l'examen des points de litige entre Jean-François Copé et moi". Interrogé sur le schéma souhaité par son adversaire - premier verdict de la commission des recours, puis l'intervention de M. Juppé - M. Fillon a tranché : "c'est une solution que je n'accepte pas et qu'à mon sens, Alain Juppé ne peut pas accepter". Ou bien le maire de Bordeaux "conduit lui-même une médiation dans un climat où il n'y a plus suffisamment de confiance pour que les instances normales et les statuts fonctionnent, ou bien cette médiation ne pourra pas réussir", a insisté l'ex-chef de gouvernement. Il a accusé la direction de l'UMP - M. Copé étant resté secrétaire général - d'avoir toujours été "partiale". "On ne peut pas avoir confiance en les statuts d'un parti dont le président s'est autoproclamé dimanche soir, alors même que la commission n'avait pas commencé à décompter les voix", a insisté M. Fillon. D'un "parti "dont la commission de contrôle nous dit froidement qu'oublier trois départements, ce n'est pas grave". "D'un parti dont un salarié a tenu une conférence de presse invraisemblable, brandissant des documents auxquels il n'a pas accès, auxquels je n'ai pas accès", a-t-il martelé, en allusion aux déclarations de Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de M. Copé. "Un parti politique, ce n'est pas une mafia", a également déclaré l'ancien Premier ministre sur RTL. "Ce n'est pas un endroit où on peut étouffer les affaires, refuser de dire la vérité". "Dans cette campagne, il y a eu beaucoup d'accents très mâles sur la nécessité d'une société d'autorité de respect des valeurs républicaines", a-t-il ajouté. "J'entends souvent dire : on est une famille et dans une famille, on n'étale pas ses différends. Cela ressemble étrangement à la notion d'une mafia", a expliqué le député de Paris.
2 Commentaires
Mamadou Ndiaye
En Novembre, 2012 (12:29 PM)Bay
En Novembre, 2012 (12:33 PM)Participer à la Discussion