L'ancien patron des arbitres espagnols, Victoriano Sánchez Arminio, devra comparaître comme prévenu devant la justice pour un détournement de fonds présumé dans le cadre d'une enquête concernant l'ancienne direction de la fédération espagnole de football, différente de "l'affaire Negreira".
La Audiencia Nacional, la principale instance pénale espagnole, a ordonné au juge qui mène cette enquête d'entendre Sanchez Arminio, président du comité technique arbitral (CTA) entre 1993 et 2019, ainsi que l'ex-secrétaire général de cet organisme, Raúl Massó.
L'ordonnance du tribunal, rendue public mardi, exige également que l'ex-président de la RFEF Ángel María Villar, comparaisse à nouveau en tant qu'inculpé.
Cette enquête est préalable au scandale arbitral connu comme l'"affaire Negreira" qui secoue le football espagnol depuis plusieurs semaines, et qui concerne des paiements de plusieurs millions d'euros de la part du FC Barcelone à des sociétés appartenant à l'ancien vice-président du CTA, José Maria Enriquez Negreira.
La Audiencia Nacional a donné cet ordre au juge Alejandro Abascal après avoir partiellement appuyé un recours de LaLiga contre la décision du magistrat de ne pas convoquer Sánchez Arminio et Massó, alors qu'ils avaient déjà témoigné.
D'après le parquet, qui a soutenu le recours de LaLiga, les rapports d'expertise ont fait état d'un "déséquilibre comptable d'un montant de 7.999.013,18 euros, dont la destination n'est pas justifiée conformément aux dispositions des accords de coordination" entre la RFEF et LaLiga.
Cet écart laisse soupçonner que les fonds versés par LaLiga au titre des frais d'arbitrage "n'ont pas été utilisés conformément à leur destination".
Cette affaire s'inscrit dans le cadre de l'enquête dite "Soule", lancée à l'été 2017, dans laquelle l'ancien président de la RFEF, Ángel María Villar, a été inculpé.
Villar, président de la RFEF pendant 29 ans, est soupçonné d'avoir créé un réseau clientéliste à travers lequel il utilisait les matchs de l'équipe nationale espagnole de football au profit de l'entreprise de son fils Gorka.
Il aurait également utilisé la RFEF pour accorder des avantages à des présidents de fédérations régionales "dont il n'était pas assuré du soutien", selon une ordonnance du juge Pedraz, alors juge d'instruction dans cette affaire.
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