Ce mardi 7 mai marque l’anniversaire de l’élection il y a deux ans d’Emmanuel Macron à la présidence de la République. Après une deuxième année particulièrement difficile, Emmanuel Macron essaie de tourner la page de la crise des « gilets jaunes » qui a éclaté à l'automne et mis au jour la colère des Français et le désamour pour leur président.
Stupeur et tremblements. À deux reprises, Emmanuel Macron a été ébranlé et a disparu des écrans radars : quand a éclaté l’affaire Benalla et quand le mouvement des « gilets jaunes » a dérivé vers la violence.
Ces deux événements ont donné à voir un autre visage d’Emmanuel Macron. Celle d'un président sur la défensive, ciblé par la vindicte populaire, obligé de prendre la parole solennellement le 10 décembre pour céder et annoncer des mesures à 10 milliards d’euros.
Le rebond, Emmanuel Macron a tenté de l’obtenir en lançant un exercice inédit : le grand débat national dans lequel il a mis en scène sa recherche de proximité avec les Français et dont il a tiré les enseignements en promettant de gouverner différemment, d’être plus à l’écoute, mais sans renoncer à son cap.
Emmanuel Macron veut croire que ce changement de méthode et les mesures annoncées pour le pouvoir d’achat lui permettront de reconquérir les Français. L’an 3 de son mandat sera le moment de vérité avec deux scrutins en forme de tests : les européennes d’abord, les municipales ensuite.
Un pari qui n’est pas gagné d’avance, selon le politologue Bruno Cautrès qui estime qu’arrivé « à un certain niveau d’image négative, c’est presque mission impossible de remonter le courant ».
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