Dans la tourmente des accusations de "harcèlement sexuel" qui pèsent sur lui, le secrétaire d'Etat à la fonction publique, Georges Tron, a démissionné ses fonctions gouvernementales, dimanche 29 mai. "Monsieur Georges Tron (...) a informé ce jour le premier ministre François Fillon de sa démission du gouvernement", peut-on lire dans un communiqué de Matignon. "Le premier ministre, en accord avec le président de la République, prend acte de cette décision qui ne préjuge en rien des suites qui seront données par la justice aux plaintes déposées contre Georges Tron et dont il conteste le bien-fondé."
Dans une lettre envoyée à Nicolas Sarkozy et rendue publique à l'instant précis où sa démission était annoncée, M. Tron explique qu'il fera "une affaire personnelle de faire reconnaître (son) innocence".
Samedi matin, le Journal du dimanche indiquait que "François Fillon s'est chargé de fixer les modalités d'une démission devenue inévitable depuis les accusations d'agression sexuelle par deux employées municipales".
Samedi, son avocat assurait que M. Tron ne démissionnerait pas du gouvernement "sauf si le président de la République ou le Premier ministre lui demandent". Dans une déclaration au Parisien/Aujourd'hui en France, le ministre admettait que "la question de sa démission du gouvernement se pose". "Les accusations contre moi sont fantaisistes", affirmait le ministre, qui assure qu'il n'aura "aucun mal à prouver (sa) bonne foi".
PROCÉDURE POUR DÉNONCIATION CALOMNIEUSE
Deux anciennes employées municipales de Draveil (Essonne), ville dont il est le maire, ont déposé plainte pour "harcèlement sexuel" contre M. Tron. Les deux femmes, défendues par Me Gilbert Collard, ont été entendues, jeudi 26 mai, par la police judiciaire de Versailles. Elles accusent M. Tron, adepte de la réflexologie plantaire, de leur avoir prodigué des massages de pied qui ont dégénéré en violences sexuelles.
L'enquête peut aboutir à un classement sans suite, à l'ouverture d'une instruction ou à un renvoi devant un tribunal correctionnel dans le cas du délit d'agression sexuel. Le secrétaire d'Etat a de son côté indiqué par la voix de son avocat qu'il allait engager une procédure pour dénonciation calomnieuse.
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Minerve
En Mai, 2011 (12:35 PM)Participer à la Discussion