Le Secours catholique publie ce jeudi 8 novembre son rapport statistique annuel sur l’état de la pauvreté en France. Et sans surprise, le constat ne varie pas depuis des années : la pauvreté persiste et touche une grande partie des Français. Les auteurs du rapport réclament donc un nouveau contrat social qui n’exclut personne.
En 2017, le Secours catholique a accompagné plus d’1,3 million de personnes.
→ Lire le rapport du Secours catholique Caritas France
Ce sont beaucoup de familles monoparentales, de jeunes, de seniors, d’étrangers. Ils avaient tous une caractéristique en commun : un revenu ne dépassant pas en moyenne 540 euros par mois. « Le constat que nous faisons, c’est qu’avec 540 euros, on ne s’en sort pas. On est dans la survie, dans la débrouille. Des personnes doivent faire des économies sur l’alimentation, sur les soins. Et on dit qu’il y a là une question d’égalité qui nous interroge fortement », explique Laurent Seux, l’un des responsables de l’association.
Un autre constat : un tiers des personnes reçues par le Secours catholique ne touche pas les aides sociales, auxquelles elles ont pourtant droit. « Pourquoi ces personnes n’accèdent pas à leurs droits ? Elles disent que la première chose, c’est la peur du regard qui est porté sur elles. L’autre aspect, c’est la complexité des démarches et elles nous disent, on a du mal nous à mettre nos vies rondes dans des cases carrées. Cette image là pour moi est importante parce qu’on se rend compte que le parcours chaotique de ces personnes ne permet pas d’accéder à ces droits convenablement », s'indigne Laurent Seux.
Alors que le plan pauvreté annoncé par Emmanuel Macron prévoit de simplifier les démarches et de fusionner les minimas sociaux, le Secours catholique, lui, plaide pour une mise en place d’un revenu minimum garanti de l’ordre de 850 euros.
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