France: une semaine de grogne sociale

Deux nouvelles journées de grèves et manifestations sont prévues les 17 et 19 mai, les sixième et septième en un peu plus de deux mois.

La semaine s'annonce difficile pour le gouvernement français sur le plan social. A un an de la présidentielle et sur fond de contestation de la loi Travail, grèves et manifestations vont se multiplier. La CGT appelle aussi à bloquer progressivement les raffineries. Aperçu de la semaine.

Les routiers donneront le coup d'envoi dans la nuit de lundi à mardi avant d'être suivis par cheminots, dockers, ou autres contrôleurs aériens. Et certains débrayages pourraient durer. A la SNCF, la CGT-cheminots appelle à cesser le travail tous les mercredis et les jeudis. SUD-Rail a même déposé un préavis courant de mardi jusqu'au 11 juillet, le lendemain de la finale de l'Euro de football.

La principale revendication, c'est le retrait du projet de loi El Khomri adopté sans vote à l'Assemblée nationale après le recours au 49-3, jeudi dernier.

La première des deux journées de manifestations auxquelles ont appelé sept syndicats aura d'ailleurs lieu ce mardi, le jour où la ministre du Travail sera auditionnée par la commission des Affaires sociales du Sénat. Le jour aussi où François Hollande s'exprimera à la radio sur la situation économique du pays.

Mais la grogne va au-delà du projet de loi Travail : les cheminots entendent aussi peser dans les négociations sur leurs conditions de travail.

Et puis, une mobilisation en entrainant une autre : pour dénoncer ce qu'ils appellent « une haine anti-flic », les policiers se rassembleront mercredi, place de la République à Paris. Le même jour, des manifestants veulent protester contre des violences policières.