Gökmen T., l'homme de 37 ans suspecté d'avoir commis l'attaque d'Utrecht qui a fait trois morts et cinq blessés lundi, se trouvait encore en détention préventive voici peu de temps, ont rapporté diverses sources citées par la radio-télévision publique néerlandaise NOS. La police a également perquisitionné son domicile lundi après-midi.
Le suspect devait comparaître voici deux semaines dans le cadre de trois affaires: un vol de vélos, un cambriolage dans un magasin de cycles ainsi que pour une affaire de viol. Selon la victime, prénommée Angélique et âgée de 47 ans, l'homme a été libéré après avoir passé six semaines en détention pour ne pas avoir respecté certaines conditions.
Les faits d'agression sexuelle remonteraient à l'été 2017, selon la victime qui entretenait des relations intimes avec l'intéressé mais consommait aussi de la cocaïne avec celui-ci. "Il est fou, drogué. J'ai prévenu la police à plusieurs reprises. Ce n'est pas un terroriste, juste un psychopathe", a encore dit la victime.
Un différend familial n'est pas exclu
Concernant l'attaque dans un tramway d'Utrecht qui a fait trois morts et cinq blessés lundi, les autorités néerlandaises privilégient la piste terroriste sans exclure un différend familial. Alors que l'enquête se poursuit, le Premier ministre Mark Rutte a affirmé qu'on ne peut "exclure" d'autres motifs, notamment une dispute familiale. "Il y a beaucoup de questions et de rumeurs", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à La Haye.
"Quel est le motif, terroriste ou autre, nous ne le savons pas encore, mais nous ne pouvons rien exclure", a-t-il ajouté. Les deux autres suspects interpellés lundi se trouvent toujours en détention, contrairement à ce qu'avait affirmé mardi le maire de la ville à la radio-télévision publique néerlandaise NOS.
"Concernant les trois suspects arrêtés dans le cadre de la fusillade de la #24oktoberplein à #Utrecht, ceux-ci sont toujours détenus et sont toujours considérés comme suspects", a précisé la police locale sur Twitter. Campagne suspendue Tous les partis politiques ont suspendu leur campagne à deux jours d'élections locales qui détermineront la composition future du Sénat néerlandais.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué que les services de renseignement turcs réunissaient des informations sur la fusillade dont l'auteur présumé est né en Turquie. Les trams qui passent par la 24 Oktoberplein, où a eu lieu la fusillade à Utrecht lundi, rouleront à nouveau mardi selon l'horaire habituel, a indiqué la société de transports en commun néerlandaise U-OV.
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