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Le tireur qui a abattu 22 personnes, samedi 3 août, dans un hypermarché Walmart de la ville texane d’El Paso, a admis en garde à vue avoir voulu attaquer des « Mexicains ».
« L’accusé a indiqué qu’une fois à l’intérieur du magasin il a ouvert le feu avec son (fusil d’assaut) AK-47 sur des personnes innocentes. L’accusé a indiqué que ses cibles étaient des 'Mexicains' ». C’est ce que dit le compte-rendu d’enquête de la police américaine sur la fusillade qui a fait plus de 20 morts, samedi dernier, dans un hypermarché Walmart d’El Paso, au Texas (États-Unis).
Le tireur, Patrick Crusius, un jeune homme blanc de 21 ans, avait roulé pendant une dizaine d’heures depuis Allen, dans la banlieue de Dallas, pour arriver à El Paso, située à la frontière avec le Mexique. Avant de passer à l’acte, il avait mis en ligne un manifeste dénonçant une « invasion hispanique du Texas ».
« Je suis le tireur »
En milieu de matinée, il était entré dans un hypermarché Walmart bondé avec son fusil d’assaut et plusieurs chargeurs et avait tiré sur des dizaines de personnes. Vingt-deux sont décédées, dont huit Mexicains et une majorité d’Américains d’origine hispaniques, et 26 ont été blessées. À l’arrivée des policiers, Patrick Crusius était sorti d’un véhicule, les mains en l’air, en déclarant : « Je suis le tireur », selon ce rapport de police, qui a servi de base pour l’inculper de meurtres. Il encourt la peine capitale.
Ce bain de sang a été suivi, treize heures plus tard, d’une autre fusillade à Dayton, dans l’Ohio (nord), où un autre jeune homme blanc a semé la mort dans un quartier de bars et restaurants, avant d’être abattu par des policiers en patrouille. Ses motivations restent incertaines : sa sœur figure parmi ses neuf victimes, mais il s’était intéressé à des « idéologies violentes », selon la police locale.
Les deux drames ont rouvert le débat sur les armes à feu aux États-Unis, régulièrement endeuillés par des fusillades de masse. Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l’immigration illégale un des marqueurs de sa présidence, a de son côté été pointé du doigt pour ses diatribes contre les Mexicains, qu’il a assimilés à des « violeurs » lors de sa campagne de 2016. Depuis, il a régulièrement usé le terme « invasion » et les démocrates lui reprochent d’avoir « attisé la haine » extrémiste.
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