Theresa May est arrivée en Argentine pour participer au sommet du G20. Une première pour un dirigeant britannique depuis la guerre des Malouines, en 1982. Dépendant de la relation avec l’UE, le territoire situé au large de l'Argentine et administré par le Royaume-Uni s'inquiète de l’approche du Brexit.
Theresa May a insisté dans l’avion qui la conduisait à Buenos Aires : la position britannique sur la souveraineté du royaume aux Malouines n’a pas changé ; ce qui a changé, en revanche, c’est que la relation entre l’Argentine et le Royaume-Uni s’est amélioré ces derniers mois, a-t-elle expliqué. Pour preuve, l’ouverture d’une nouvelle liaison aérienne directe entre les îles et le continent sud-américain.
Buenos Aires n'avait jamais reconnu la domination britannique depuis le XIXe siècle et, en 1982, la dictature militaire en place a envahi le territoire. Sans succès. À l'inverse de sa prédécesseure Christina Kirchner, le gouvernement de Mauricio Macri est moins attaché à dénoncer l'occupation d'une partie de son territoire. En octobre, le ministre argentin des Affaires étrangères estimait toutefois que le Brexit pourrait être l’occasion pour son pays de se rapprocher des îles britanniques.
Les 3 400 habitants des Malouines s’inquiètent pour leur avenir. L’économie de l’île est dominée par l’exportation de sa pêche vers l’Union européenne (UE), encore sans barrière douanière. L’activité représente 40 % de son PIB, suivie par la production de viande et de laine. Une sortie de l’UE sans accord pourrait faire baisser le budget national de 16 %, selon les experts. Mais elle pourrait aussi entraîner la redéfinition des liens des îles Malouines avec le Royaume-Uni et l'Argentine.
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