LIBREVILLE : Ali Bongo Ondimba, fils du défunt président du Gabon, Omar Bongo Ondimba, a assuré hier, sur la chaîne France 24, que s’il était élu à la présidentielle du 30 août, il ne resterait "certainement pas 40 ans" au pouvoir comme son père."Si les Gabonais me faisaient confiance et me portaient à la tête de mon pays, je n’y resterais certainement pas 40 ans, rassurez-vous !", a-t-il déclaré, lors de sa première interview depuis le décès de son père, au pouvoir de 1967 à son décès début juin dernier. Interrogé sur l’introduction dans la constitution d’une limitation du nombre de mandats, Ali Bongo a répondu : "C’est une question que nous pouvons regarder, sereinement et calmement". Le ministre de la Défense, candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) à la présidentielle, a rejeté l’idée d’une succession de type monarchique qui aurait été organisée par son père après plus de 41 ans au pouvoir.
"Si ça avait vraiment été le cas, pensez-vous qu’il y aurait eu dix candidats et que nous aurions suivi toute cette procédure ?", a-t-il répondu. "Au PDG, nous nous sommes engagés dans un processus de sélection démocratique. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé", a-t-il insisté. Plusieurs prétendants à l’investiture ont contesté ce choix. L’ex-chef du gouvernement, Jean Eyéghé Ndong, a lui estimé que le parti n’avait pas respecté "la procédure arrêtée". Ali Bongo a rejeté l’idée d’une crise au sein du PDG suite à son investiture, déclarant :
"Nous avons tout au long de ces 20 derniers années connu un certain nombre de problèmes, de crises, sans que pour autant le parti ait été menacé ou remis en cause". La Commission électorale du Gabon a retenu jeudi, 23 dossiers de candidature pour la présidentielle, dont celui d’Ali Bongo mais aussi ceux des barons dissidents du parti au pouvoir André Mba Obame, Casimir Oyé Mba et Jean Eyéghé Ndong.
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