Depuis une semaine désormais, l'envoi de ballons incendiaires depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien a repris. Cette stratégie a été développée il y a deux ans par des groupes palestiniens afin d'obtenir des concessions d'Israël. De nombreux incendies ont ainsi été déclenchés. Le gouvernement israélien dénonce des actes de terrorisme. En réponse, il a mené plusieurs bombardements dans l'enclave palestinienne et renforcé le blocus imposé au territoire depuis 2007.
Depuis une semaine, ce sont 100 hectares qui ont été brûlés côté israélien par l'envoi de ces ballons incendiaires. « Il s'agit d'actes de terreur. Il doit y être mis fin » a réagit l'armée israélienne qui dit tenir le Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, pour responsable. Mais sa marge de manoeuvre est limitée si elle veut éviter une escalade.
Durant les trois dernières campagnes électorales, Benny Gantz, alors principal rival de Benyamin Netanyahu, avait attaqué le Premier ministre pour sa gestion des tensions avec le Hamas. Mais lui qui est désormais ministre de la Défense et confronté à son premier bras de fer avec le mouvement islamiste a recours aux mêmes réponses: bombardements de sites présentés comme paramilitaires, fermeture du point de passage commercial, arrêt des livraisons d'essence et réduction de la zone de pêche.
Cette réponse modérée traduit la probable existence d'un canal de discussions. Le Hamas accuse Israël de ne pas avoir respecté ses précédents engagements concernant l'allègement du blocus. Mais le mouvement s'inquiète surtout de perdre une aide financière essentielle: le Qatar avait débloqué une enveloppe jusqu'à la fin du mois d'août. Si cette aide n'est pas renouvelée, le Hamas ne sera plus en mesure de verser les salaires de ses fonctionnaires ainsi que des aides sociales.
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