Depuis que Dansokho et un de ses avocats, Me Moustapha Diop en l’occurrence, ont fait des déclarations fracassantes vendredi à la barre du tribunal correctionnel de Dakar, aucune note discordante n’est venue démentir ces révélations. Et pourtant, ce sont des proches du Président qui sont accusés d’avoir participé au blanchiment de l’argent issu des braquages de Bouaké et de Korogho. Est-ce pour ne pas influencer la justice ou un aveu de culpabilité ?
Ceux qui s’attendaient à une réaction énergique du Palais ou du ministère des affaires étrangère suite aux révélations faites par Me Moustapha Diop, vendredi, lors du procès d’Amath Dansokho au tribunal correctionnel de Dakar ont déchanté. Depuis vendredi, aucune déclaration n’est venue contester les propos tenus par l’avocat. Aucun communiqué de presse, ne serait-ce que pour re-préciser certaines informations n’a été redigée par les services de l’Etat. La Présidence, le ministère de l’Economie et des finances et le ministère des affaires étrangères, ont préféré s’emmurer dans un silence. Un silence lourd de sens ? En tout cas caricaturé par les libéraux comme le "fou" de la classe politique, Dansokho et son avocat n’ont, semble-t-il, pas parlé à la légère. Ils détiendraient en effet par devers eux des documents qui prouvent tout ce qu’ils affirment. De quoi pousser les autorités de la République à faire profil bas en attendant que la tempête passe ?
Il faut rappeler que lors du procès de vendredi, Dansokho était poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles. Il lui est reproché d’avoir soutenu que les 280 milliards laissés par le Parti socialiste ont disparu. Que 440 milliards ont été transférés dans des banques du Golf. Et que l’argent provenant de la casse de Bouaké et de Korogho ont été blanchis au Sénégal.
Me Moustapha Diop, l’un des avocats qui asuraient les intérêts de Dansokho, ne s’était pas limité à soutenir que son client est innocent. Il a soutenu que tout ce que ce dernier a déclaré est vrai. Il en veut pour preuve une information judiciaire ouverte contre un certain Abdoulaye Diallo qui a été arrêté à Dakar alors qu’il tentait de déposer une somme de 180 millions provenant de la casse de Bouaké et Korogho à Ecobank. L’avocat ne s’était pas arrêté en si bon chemin. Il avait également déclaré qu’un fonctionnaire du ministère des finances avait envoyé un rapport au chef de l’Etat pour lui demander d’initier des poursuites judiciaires contre quatre personnes et trois institutions pour blanchiment d’argent portant sur la somme de 1,5 milliard qui transite dans un compte appartenant à un proche du chef de l’Etat.
Ces déclarations très graves faites devant toute la presse et les leaders de l’opposition, n’ont jusque-là pas été démenties. Pour quelle raisons ?
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