Le jeudi 23 février dernier, l’Assemblée générale des Nations unies a voté une résolution appelant la Russie à « retirer ses forces » armées de l’Ukraine. Sur les 54 pays africains, 30 ont approuvé cette résolution, 22 se sont abstenus et 2 ont voté contre. Jusqu’à présent, seul l’Erythrée, petit pays de la corne de l’Afrique apportait son plein soutien à Moscou, rejetant « des sanctions unilatérales qui ne servent qu’à exacerber les tensions, au détriment des populations civiles ». Le Mali est désormais le deuxième pays du continent à se ranger du côté du Kremlin.
Dans le « respect de la souveraineté du Mali »
Ce vote prouve à suffisance l’idylle entre Bamako et Moscou. Il y a quelques semaines, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, était au Mali. Une visite officielle qui a permis aux deux pays de renforcer leurs relations et de lancer quelques piques à certains pays occidentaux qui voient d’un mauvais œil leur idylle.
Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères a clairement fait savoir que son pays était libre de renforcer sa coopération avec Moscou surtout que celle-ci est basée sur le « respect de la souveraineté du Mali et la prise en compte de ses intérêts ». Inutile de rappeler que la Russie aide aussi son partenaire dans la lutte contre le terrorisme. Le Mali ne cache pas la présence, à Bamako, d’instructeurs venus de Moscou. Le pays estime que la Russie répond « de façon efficace à ses besoins en termes de renforcement de capacités de ses forces de défense et de sécurité » qui sont au front.
A ses risques et périls
En somme, le vote du Mali contre la résolution onusienne montre l’excellente qualité de la relation entre Moscou et Bamako et prouve aussi que le pays sahélien n’a pas d'amis mais plutôt des intérêts.
Le soutien affiché du Mali à la Russie est cependant critiqué. En effet, selon un diplomate malien qui s’est confié à RFI, son pays figure depuis des décennies parmi les non-alignés. Mais avec ce vote, il vient de changer de positionnement à ses risques et périls ». Un ancien Premier ministre rappelle quant à lui que même les pays amis du Mali à l’instar de la Guinée et du Burkina Faso n’ont pas voté contre cette résolution.
11 Commentaires
Ahbon
En Février, 2023 (13:00 PM)Ce dernier ferait mieux de reculer et de réfléchir avant de les séparer ou prendre parti.
Nous on est Français, rien à cirer.
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En Février, 2023 (17:52 PM)Véridique
En Février, 2023 (14:05 PM)Reply_author
En Février, 2023 (17:54 PM)Reply_author
En Février, 2023 (17:55 PM)Rnanu
En Février, 2023 (16:23 PM)Pour obtenir de l’armement, l’entrepreneur lève un tabou et publie des photos de dizaines de combattants morts.
Truand ayant passé neuf ans derrière les barreaux à l’époque soviétique, il s’était discrètement enrichi à partir de l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine grâce à d’énormes contrats publics. Il semblait, depuis l’invasion de l’Ukraine, s’être hissé au sommet de l’élite politique. Déployer à l’étranger une armée privée et extraire des dizaines de milliers de criminels des prisons – activités totalement illégales en Russie – requiert des ressources politiques auxquelles seul le président Vladimir Poutine peut donner accès. La montée en puissance d’Evgueni Prigojine s’est toutefois heurtée à la résistance acharnée des Ukrainiens depuis huit mois autour de la ville de Bakhmout. Ainsi qu’aux nombreux ennemis qu’il s’est faits au sein de l’appareil d’Etat.
« Malgré toutes mes relations haut placées, je ne peux pas résoudre le problème [de déficit de munitions], admettait l’homme d’affaires réputé proche du banquier pétersbourgeois Iouri Kovaltchouk, qui est un intime du président russe. On me susurre : “Vous savez, Evgueni Viktorovitch, vous avez des relations compliquées [il pointe un doigt vers le haut en levant les yeux au ciel], et donc vous devez vous excuser et faire preuve de contrition. Ensuite vos combattants recevront des munitions.” »
Bamako
En Février, 2023 (16:02 PM)Reply_author
En Février, 2023 (17:57 PM)Participer à la Discussion