Un rapport de l`organisation de défense des droits de l`homme, Human Rights Watch, rendu public mardi, accable la junte en Guinée. Pour HRW, le massacre et les viols perpétrés à Conakry le 28 septembre dernier étaient prémédités.
Selon HRW, qui a enquêté sur place pendant dix jours, les "bérets rouges" de la garde présidentielle ont bloqué les entrées du stade avant de l`investir, ouvrant immédiatement le feu en rafales d`AK-47 « contre les manifestants sans défense ».
Nombre de personnes paniquées sont mortes écrasées en tentant de fuir, d`autres ont été abattues alors qu`elles tentaient d`escalader les murs du stade, informe le document.
Les soldats ont alors immédiatement commencé à violer des femmes à l`intérieur du stade et à l`extérieur, informe-t-on.
L’enquête suggère ainsi que tout était organisé. Les viols se sont ensuite poursuivis pendant plusieurs jours, ajoute HRW, qui estime qu`il s`agissait de terroriser les opposants au régime putschiste.
Des dizaines de femmes ont été enlevées dans le stade, ainsi que dans les dispensaires médicaux où les blessés étaient soignés. Et Human Rights Watch de poursuivre « qu’elles ont été emmenées à bord de véhicules militaires et enfermées dans des villas où, des jours durant, elles ont été violées en réunion par des hommes en uniforme. »
« Il est impossible que le gouvernement puisse continuer à laisser entendre que ces décès étaient en quelque sorte accidentels », dénonce HRW.
Le répression du 28 septembre en Guinée a fait, au moins 150 personnes, plusieurs blessés et des dizaines de femmes violées, selon l’Onu. Mais pour la junte, le bilan est de 57 morts.
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