L’ancien président François Hollande a fait part mardi de son inquiétude et plaidé pour un traitement rapide des cas d’enfants français retenus en Syrie, dont il a reçu les familles à son bureau parisien. Dans un communiqué publié à l’issue de cette rencontre, l’ancien président socialiste (2012-2017) explique avoir reçu, à leur demande, les avocats et le collectif des familles d’enfants concernés.
“Il s’est particulièrement inquiété du sort des orphelins, alors même que leurs grands-parents et leurs proches ont manifesté leur volonté de les accueillir et que les services sociaux en France ont été préparés pour les recevoir dans un premier temps. Ce doit être un principe général, dès lors que certains sont déjà revenus”, peut-on lire. Les enfants restés avec leur mère dans des camps “doivent faire l’objet d’un traitement rapide, qui ne peut se faire qu’au cas par cas”, estime François Hollande,
qui demande de “faire en sorte que les mères qui souhaitent revenir et qui n’ont pas commis d’actes susceptibles d’être judiciarisés en Irak ou en Syrie puissent rentrer en France pour y être jugées”. Pour le gouvernement français, les décisions de retour des enfants de djihadistes français détenus par les forces kurdes en Syrie se font “au cas par cas”. Mi-mars, cinq mineurs orphelins et isolés, âgés de cinq ans et moins, ont ainsi été rapatriés en France.
Lundi, les grands-parents de deux jeunes enfants français de djihadistes, blessés en Syrie, ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans le but de faire condamner la France pour refus de les rapatrier. Le cas des enfants de djihadistes constitue un casse-tête pour les capitales européennes. Selon la ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, la majorité des ressortissants français détenus dans des camps du Kurdistan syrien - environ 150 selon des sources françaises - seraient des enfants.
Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse
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