La cheffe de l’exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a annoncé mercredi le retrait du projet de loi d’extradition de suspects vers la Chine pour tenter de sortir de la crise qui secoue la région administrative spéciale depuis des mois.
Carrie Lam a fait cette annonce à l’issue d’une réunion avec des parlementaires hongkongais favorables à Pékin et des délégués du Congrès national du peuple (CNP) chinois.
“J’espère que cette annonce va aider la société à avancer”, a déclaré la dirigeante imposée par Pékin en 2017.
“Nous nous devons de trouver des moyens de répondre au mécontentement”, a-t-elle ajouté, déplorant que les violences des derniers mois aient “ébranlé les fondations” de la société hongkongaise et placé l’ancienne colonie britannique “dans une situation de vulnérabilité et de danger”.
Les médias de Hong Kong rapportaient depuis le début de la journée que Carrie Lam s’apprêtait à accéder à l’une des principales demandes des manifestants, après avoir seulement suspendu le projet de loi controversé en juin.
Le mouvement de contestation s’est depuis intensifié et les manifestants pro-démocratie réclament aussi la démission de la cheffe de l’exécutif et l’organisation d’élections libres.
Il n’est donc pas certain que le retrait du projet de loi sur les extraditions vers la Chine, où les tribunaux sont sous le contrôle du Parti communiste, suffise à ramener le calme dans les rues de Hong Kong.
“Trop peu, trop tard”, a commenté Joshua Wong, une des figures de proue du mouvement des parapluies de 2014, précurseur de la contestation actuelle, sur sa page Facebook.
Le gouvernement chinois a réaffirmé à de multiples reprises son soutien à Carrie Lam, qui a démenti de son côté mardi une information de Reuters selon laquelle sa démission aurait été refusée par Pékin.
S
elon un enregistrement rendu public par Reuters, Carrie Lam a déclaré la semaine dernière à des chefs d’entreprise qu’elle était “impardonnable” d’avoir provoqué un tel chaos à Hong Kong.
L’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a clôturé en hausse de 3,9% après l’annonce du retrait du projet de loi d’extradition.
Le secteur du luxe, pour lequel Hong Kong est un marché essentiel, en profite aussi. Kering, LVMH, Swatch et Richemont prenaient de 3% à 4% à l’approche de la mi-séance.
Farah Master, avec Patrick Vignal à Paris; Tangi Salaün pour le service français
1 Commentaires
Geopolitique
En Septembre, 2019 (13:03 PM)Donc reste plus qu'a démissionner.
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