Le mauvais temps et l'effet de surprise allaient être fatals aux libérateurs: pris de court, ils ne purent empêcher les chars allemands d'enfoncer leurs défenses et de se ruer sur Saint-Vith, alors noeud stratégique de communication.
Reprendre le port d’Anvers
Le but d'Hitler: reprendre le port d'Anvers et couper les armées alliées en deux pour pouvoir négocier un cessez-le-feu séparé avec le président américain Franklin Roosevelt, et le Premier ministre britannique Winston Churchill.
Il lance pour ce faire ses dernières force dans la bataille, envoyant même de jeunes recrues sommairement instruites au combat. Face à face, deux grands stratèges militaires: le maréchal Gerd von Rundstedt pour l'Allemagne, le général George S. Patton pour les alliés.
La dernière chance d’Hitler
Dernière chance d'Hitler, qui sait que la défaite sonnera le glas du IIIe Reich, la bataille qui s'engage est aussi la plus grande offensive à laquelle aient participé des GI's à ce jour.
Les Allemands sont supérieurs en nombre (20 divisions soit à peu près 250.000 hommes) mais ne dominent pas le ciel (l'aviation alliée est depuis longtemps maîtresse des airs) et connaissent surtout une grave pénurie de carburant, le dirigeant soviétique Joseph Staline leur ayant repris les champs pétrolifères de Roumanie.
Au début de l'offensive, les 6 divisions alliées ne comptaient que 80.000 hommes.
Bastogne rentre dans l’Histoire
Très vite, Bastogne est reprise et encerclée. La ville, qui n'a jamais constitué un objectif stratégique, restera célèbre par la résistance héroïque des GI's et le fameux "nuts" ("des nèfles! ") que le général Anthony McAuliffe lança aux Allemands qui lui proposaient la reddition des troupes alliées. La Wehrmarcht fonce sur Saint-Vith, passage obligé vers Anvers, mais aussi sur Bruxelles.
Le commandant suprême des troupes alliées, le général américain Dwight Eisenhower, comprend très vite la menace qui pèse sur l'unité du front allié. Le 17 décembre, il ordonne à toutes les forces blindées de se porter vers le secteur menacé.
La météo au service des Alliés
Le temps, jusqu'alors exécrable, redevient favorable aux Alliés: l'aviation peut enfin décoller. Le siège de Bastogne prend fin le 26 décembre, il aura duré toute une semaine. Cette "deuxième libération" marque la fin des derniers espoirs allemands: écrasés par les bombardements, subissant de lourdes pertes en hommes, ils se replient peu à peu sur le Rhin. Le 20 janvier, les troupes de la Werhmacht se retrouvent à leur point de départ initial. C'est la fin de ce que l'histoire retiendra comme "l'offensive des Ardennes".
Au total, plus d'un million de combattants se seront affrontés sur le sol ardennais pendant cet hiver 1944. Des 600.000 soldats allemands, 100.000 ont perdu la vie, tandis que 82.000 soldats sont morts parmi les 560.000 alliés. Le souvenir de cette bataille reste très vivace aux Etats-Unis.
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