
La justice française a ordonné lundi le renvoi à janvier 2018 du procès en appel de la mère de la petite Fiona, disparue en 2013, et de son ex-compagnon, jugés pour coups, après un vif incident d'audience vendredi. Ce nouveau procès, qui avait débuté lundi dernier et devait s'achever en fin de semaine, visait à faire la lumière sur le calvaire de la fillette, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Cécile Bourgeon et son ex-compagnon Berkane Makhlouf étaient tous les deux rejugés pour coups mortels et ils seront maintenus en détention d'ici janvier.
Me Renaud Portejoie, qui défend Cécile Bourgeon, et Me Mohamed Khanifar, avocat de Berkane Makhlouf, avaient quitté la salle d'audience vendredi après-midi, estimant que "leur probité" avait été "mise en cause" par une avocate de la partie civile, Me Marie Grimaud. "Renvoi indispensable" "Ce renvoi est indispensable", a plaidé Me Portejoie, car il est "l'unique porte de sortie raisonnable suite aux accusations abjectes, déloyales et infondées qui ont discrédité la défense". Depuis le début du procès en appel, les deux accusés, clamant leur innocence, n'avaient toujours rien livré sur les circonstances de la mort de la fillette, qui était âgée de 5 ans en 2013.
En première instance, en novembre 2016 à Riom, Cécile Bourgeon avait été acquittée des violences fatales à Fiona mais condamnée à cinq ans de prison pour avoir menti pendant plusieurs mois en 2013 sur la disparition de l'enfant, tandis que son ancien concubin avait écopé de 20 ans de réclusion. L'affaire, qui avait bouleversé la France, remonte à mai 2013. La mère de Fiona, enceinte d'un troisième enfant, avait déclaré la disparition de la fillette dans un parc de Clermont-Ferrand (centre) avant de reconnaître, quatre mois plus tard, qu'elle était morte sous les coups.
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