BAGDAD - L'ex-président Saddam Hussein et deux de ses co-accusés ont été condamnés à mort "par pendaison" par le Haut tribunal pénal irakien. Ils étaient jugés pour leur responsabilité dans l'exécution de 148 chiites à Doujaïl dans les années 1980.
Saddam Hussein a constamment tenté d'interrompre le juge Raouf Rachid Abdel Rahmane lors de l'énoncé du verdict, en criant "longue vie à l'Irak". Il est apparu visiblement secoué par la condamnation.
"Dieu est plus grand que l'occupant", a-t-il clamé, alors que quatre gardes l'ont emmené à l'extérieur de la salle d'audience, les mains liées dans le dos. Saddam Hussein a aussi été condamné à dix ans de prison pour "crime contre l'humanité (torture)" et dix autres années pour "déplacement de population".
L'audience a duré moins de quarante minutes et clôture un procès qui s'est tenu du 19 octobre 2005 au 27 juillet 2006. Les statuts du tribunal prévoient une procédure automatique d'appel en cas de condamnation à mort ou à la prison à vie, ce qui pourrait repousser de plusieurs semaines ou plusieurs mois l'exécution du verdict.
Barzan Ibrahim al-Tikriti, l'un des trois demi-frères de Saddam Hussein, et l'ancien président du tribunal révolutionnaire Awad Ahmed al-Bandar, ont également été condamnés à la peine capitale par le tribunal, siégeant dans le secteur fortifié de la Zone verte à Bagdad.
L'ancien vice-président irakien, Taha Yassine Ramadan, un dur parmi les durs de l'ancien régime, a été condamné à la prison à vie, alors que la peine de mort avait été requise contre lui par le procureur général Jaafar al-Moussaoui.
Trois anciens dirigeants locaux du Baas, le parti dissous au pouvoir sous Saddam, Abdallah Kadhem Roueid, son fils Mezhar Abdallah Roueid et Ali Daeh Ali, ont été condamnés à 15 ans de prison. Un quatrième dirigeant, Mohammed Azzam al-Ali, a été acquitté, conformément aux réquisitions du procureur général.
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