Israël a lancé ce jeudi la construction du mur de séparation autour du monastère de Crémisan en Cisjordanie. Les premiers pans de murs allant jusqu'à 8 mètres de haut ont été posés au milieu de la vallée située à côté de la ville palestinienne de Bethléem. Des dizaines de manifestations avaient eu lieu ces dernières années, notamment avec le soutien de l'Eglise, contre la construction de ce mur qu'Israël présente comme un renforcement pour sa sécurité.
Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
Les manifestations étaient hebdomadaires dans la vallée de Crémisan contre la construction du mur de séparation voulu par Israël. En première ligne de cette contestation, l'Eglise et le pape qui avait été sensibilisé. Mais ni le souverain pontife, ni les multiples recours en justice n'ont réussi à empêcher la pose des premiers blocs de béton de 8 mètres de haut au beau milieu de cette vallée verdoyante.
Pour le maire de la ville palestinienne de Beit Jala où se trouve le monastère, la construction de ce mur par Israël risque d'avoir des conséquences sur les familles chrétiennes qui possèdent des terrains dont elles seront désormais privées d'accès. La municipalité craint de nouveaux départs alors que les chrétiens palestiniens ne représentent déjà plus que 5% de la population palestinienne.
L'érection de ce mur par Israël est présentée comme une mesure de sécurité par l'Etat hébreu. Les Palestiniens soupçonnent, eux, le gouvernement israélien de vouloir agrandir les colonies situées autour en violation avec le droit international. Lancée en 2002, la construction du mur de séparation a été jugée illégale deux ans plus tard par la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye.
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