Après deux échecs à former un gouvernement, Benyamin Netanyahu est contraint d’organiser des primaires pour conserver la tête du Likoud. L'élection a lieu jeudi 26 décembre. Jusque-là chef de file incontesté de la droite israélienne, le Premier ministre est désormais face à un challenger : Gideon Saar.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
C'est à la droite du Likoud, le parti de Benyamin Netanyahu, que Gideon Saar a effectué ses premiers pas en politique. Il faisait partie de Tehiya, une petite formation opposée au début des années 90 au processus de paix avec les Palestiniens.
Aujourd'hui au sein du grand parti de la droite, Gideon Saar rejette toujours les accords d'Oslo. « Deux États, c'est une illusion » a-t-il déclaré la semaine dernière. Il préconise la création d'une simple « entité palestinienne » liée à la Jordanie. L'ancien ministre de Benyamin Netanyahu a d'ailleurs axé sa campagne autour du « grand Israël », la vision d'un pays souverain de la mer Méditerranée à la frontière jordanienne.
Détruire Khan Al Ahmar
C'est d'ailleurs près de Khan el-Ahmar, en Cisjordanie, qu'il s'est lancé dans la bataille pour la tête du Likoud. Ce village de bédouins palestiniens, non reconnu par Israël, incarne une promesse non tenue de Benyamin Netanyahu : le chef du gouvernement a plusieurs fois assuré qu'il serait détruit. Gideon Saar promet que lui passera à l'acte, malgré les pressions internationales.
Figure de l'aile nationaliste de la droite, il s'est aussi construit une image d'homme laïc, libéral et détendu. À l'aise sur les plateaux de télévision, il a aussi fait des apparitions dans des boîtes de nuit. Il s'est investi dans la lutte pour l'égalité des sexes. Gideon Saar cultive les différentes facettes de sa personnalité mais prend garde à ne pas froisser l'un des camps de sa famille politique.
0 Commentaires
Participer à la Discussion