
Elle a le droit à son portrait géant peint sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie. Icône virale de la cause palestinienne, Ahed Tamimi, adolescente de 17 ans est libre. Elle a quitté la cellule qu'elle occupait depuis huit mois dans la prison de Sharon. La jeune femme avait été arrêtée le 15 décembre 2017 dans son village de Nabi Saleh et condamnée pour avoir donné des coups à des soldats israéliens.
Tout juste libérée de la prison de Sharon, Ahed Tamimi est arrivée à l'entrée de Nabi Saleh, le visage visiblement fatigué, mais toujours encadré par ses célèbres boucles blondes.
Les soldats israéliens poussent sans ménagements les nombreux journalistes présents, mais sous les drapeaux palestiniens, l'adolescente s'avance finalement vers son village, accompagnée de sa mère Nariman.
Le père d’Ahed Tamimi a pu donc retrouver sa fille et de sa femme, un peu dépassé par les évènements puisque l’administration pénitentiaire, depuis ce dimanche 29 juillet au matin, n'a cessé de changer d’endroit pour leur transfert en le situant à deux checkpoints très éloignés les uns des autres. C’est aussi le signe que l’Etat hébreu ne veut pas d’une couverture médiatique pour cette libération.
Ahed et sa mère Nariman ont passé huit mois dans les geôles israéliennes après la publication d'une vidéo où l'on voit la jeune gifler et bousculer des soldats. C'est la joie à Nabi Saleh, mais les larmes coulent, surtout celles de la famille Tamimi qui accueille Ahed et sa mère à bras ouverts. Ainsi que celles des soutiens venus célébrer cette libération très symbolique.
« Je remercie tous ceux qui m'ont soutenue après cette condamnation et tous ceux qui soutiennent les prisonniers » s'est contenté de déclarer la jeune fille, qui a promis qu'elle s'exprimerait plus tard dans la journée.
La jeune de 17 ans est vue en Cisjordanie comme une héroïne et ira dans la journée rendre hommage à Yasser Arafat sur son tombeau à Ramallah. Elle retournera ensuite dans son village de Nabi Saleh.
0 Commentaires
Participer à la Discussion