En visite en Sicile, le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini a réaffirmé la tolérance zéro du gouvernement envers les migrants le 3 juin 2018.
Le temps d'un dimanche très ensoleillé sur toute la Sicile, où des élections municipales se tiendront le 10 juin, les vice-présidents du Conseil se sont partagé le terrain. Luigi Di Maio, chef politique du Mouvement 5 Etoiles et Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue (extrême droite), respectivement ministre du Développement économique et du Travail et ministre de l'Intérieur, ont soutenu à la fois leurs candidats et leur programme de changement.
Matteo Salvini qui détient le poste clé de l'Intérieur, a notamment visité le centre d'accueil et d'identification de Pozzallo et tenu un discours à Catane où il a confirmé son objectif tolérance zéro pour les migrants illégaux. Soit plus d'un demi-million en Italie. Pour faciliter les expulsions, il a promis de travailler « avec les gouvernements de pays africains ».
Le chef de la Ligue a assuré que « la Sicile ne deviendra jamais le plus grand camp de réfugiés d'Europe ». Il a également de nouveau accusé les ONG de secours en mer de « complicité avec les passeurs ». Ce qui a provoqué la colère des nombreux insulaires solidaires envers les associations humanitaires.
Matteo Salvini qui participera mardi 5 juin à la réunion des ministres des Affaires intérieures de l'UE a aussi annoncé que Rome « dira non » aux projets actuels de réforme du règlement de Dublin et de nouvelles politiques d'asile. Cela le jour même où deux naufrages au large des côtes turques et tunisiennes, auraient fait plus de cinquante morts dont des enfants.
De son côté Luigi Di Maio, ministre du Travail, a surtout réitéré un engagement qui a apporté des millions de voix d'électeurs du sud au Mouvement 5 Etoiles. A savoir, l'instauration d'un revenu universel. Cette mesure, a-t-il précisé, sera soumise « au plus tôt » à l'examen du Parlement.
158 migrants débarqués à Pozzallo avant l'arrivée de Salvini
Vendredi 1er juin soir, à Pozzallo, 158 migrants sont descendus de l'Aquarius, le bateau affrêté par SOS Méditerranée en partenariat avec Médecin sans frontières alors que les autorités italiennes tentent de limiter les actions des ONG. Depuis un mois et demi, Loïc Glavany est le commandant « recherche et sauvetage » de SOS Méditerranée à bord de l'Aquarius. Selon lui, il y a un peu moins d'opérations dernièrement dans cette zone au large de la Libye d'où les migrants prennent la mer pour tenter de rejoindre l'Europe.
« La situation est dépendante de la mise en place actuellement d'un corps de gardes-côtes libyens. Les gardes-côtes italiens leur fournissent de plus en plus de sauvetages et on a l'impression qu'ils essayent de nous bloquer nous sur les sauvetages notamment en nous renvoyant assez systématiquement de la zone alors qu'on est loin de nos capacités de sauvetage », explique-t-il.
Ce fut deux fois le cas ces derniers quinze jours. L'Aquarius a une fois été renvoyé une fois à quai avec 68 migrants, et une autre fois vendredi avec 158 rescapés, laissant les côtes libyennes sans ONG. Pourtant, SOS Méditerranée poursuit son travail. « Tant qu'il y a une fenêtre humanitaire et que nous avons cette possibilité, SOS Méditerranée a la possibilité de rester, je pense que SOS Méditerranée va essayer de rester. Il y a encore un besoin » affirme Loïc Glavany.
Depuis le début de l'année, 660 migrants ont disparu en Méditerranée selon l'Office international des migrations.
5 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2018 (04:59 AM)Anonyme
En Juin, 2018 (11:23 AM)Anonyme
En Juin, 2018 (13:31 PM)Anonyme
En Juin, 2018 (14:17 PM)D'ailleurs, il fut un temps, au Bresil, dans les cafes, on inscrivait clairement à l'entrée:
interdit au chiens, et aux italiens .
Anonyme
En Juin, 2018 (14:50 PM)- Hémorroïdes
- Diabète
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- Troubles sexuels
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