Le parcours de l’agresseur présumé se dessine.
Quelques dizaines d’amis, de proches et d’anonymes sont venus sur les lieux du drame.
Une demi-heure de recueillement en silence. Des fleurs, des mots de soutien. C’est ainsi que des représentants de la communauté italienne à Genève et des proches de l’étudiante assassinée lundi se sont rassemblés, vendredi, à l’avenue de la Croisette.
Sur ce trottoir où s’est produit le drame, «nous tenions à transmettre un message de non-violence, à rendre hommage, sans discours ni cortège, et à montrer que la communauté genevoise est proche de ceux qui souffrent», explique Andrea Pappalardo, président du Com.it.es (Comitato Italiani Residenti all’Estero) Ginevra.
Quatre jours après l’agression de la doctorante, la douleur reste vive. Elle l’est également à 300 kilomètres de là, dans la petite commune de La Loggia, près de Turin, où vit la famille de la victime. Un long cortège suivi d’une veillée de prière a rassemblé des centaines de personnes jeudi soir.
Il disparaît d’Italie
A l’heure où se multiplient les hommages, la chasse à l’homme se poursuit et les recherches se sont étendues à la France, où l’agresseur présumé, en cavale depuis lundi soir, aurait pu fuir.
Où en est l’enquête? Le Ministère public genevois ne livre aucun élément de réponse. Mais les médias italiens, qui ont dépêché des journalistes en nombre à Genève, ont commencé à dresser le profil de l’homme, qui connaissait très probablement la victime. Dans certains cas, ils publient même son portrait, celui que ce trentenaire affichait sur les réseaux sociaux.
Un commentaire sous une photo
Si on ne sait pourquoi et comment cet Italo-Sénégalais est arrivé à Genève, son parcours en amont, au sud des Alpes, commence à émerger. Suite à son mariage avec une femme dans la province de Varese, il reçoit la nationalité italienne mais disparaît des radars lorsque son épouse dépose une plainte pour violence conjugale. D’abord ouvrier dans une usine de la région, il aurait ensuite travaillé comme mécanicien, écrit le Corriere della Sera.
La suite de son parcours n’est pas claire. Mais les médias transalpins retracent ses déplacements tels qu’il les a laissés apparaître sur les réseaux sociaux. Ils constatent que l’homme dispose d’un second profil, sur lequel il indique se trouver à Genève. A la fin de 2015, il l’utilise pour commenter une photo de sa future victime.
Se sont-ils rencontrés en Italie ou à Genève? Quelle était la nature de leur relation? Pour l’heure, difficile à savoir. L’étudiante pourrait avoir fait sa connaissance dans le cadre de l’une des missions de bénévolat auxquelles elle participait. Est-ce bien cet homme «possessif» dont la doctorante a parlé à ses amis? Est-ce la même personne que des voisins ont entendu frapper à la porte du studio où elle logeait, à l’avenue de la Croisette? Les réponses se font attendre. (24 heures)
6 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2016 (08:31 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (09:07 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (09:27 AM)Boy Djine
En Avril, 2016 (13:01 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (12:30 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (14:13 PM)Participer à la Discussion