Symboles de la lutte contre la mafia sicilienne, les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino ont été assassinés à l’explosif à quelques mois d’intervalle par la Cosa Nostra en 1992.
500 kilos de TNT et de nitrate d’ammonium. Le tout placé grâce à un skateboard dans une conduite d’eau sous l’autoroute reliant l'aéroport de Palerme au centre-ville de la capitale sicilienne. Voici l’arsenal de guerre qui a couté la vie au juge Giovanni Falcone, symbole de la lutte contre la mafia sicilienne, à sa femme et aux trois membres de l’escorte le 23 mai 1992, peu avant 18h.
500 kilos de TNT et de nitrate d’ammonium. Le tout placé grâce à un skateboard dans une conduite d’eau sous l’autoroute reliant l'aéroport de Palerme au centre-ville de la capitale sicilienne. Voici l’arsenal de guerre qui a couté la vie au juge Giovanni Falcone, symbole de la lutte contre la mafia sicilienne, à sa femme et aux trois membres de l’escorte le 23 mai 1992, peu avant 18h.
Dans le cortège funeste, la voiture de tête a été projetée à plusieurs centaines de mètres, tuant les trois policiers à son bord sur le coup. Le juge Falcone, au volant de la seconde automobile, a été tué directement, tout comme sa femme côté passager. En revanche, le chauffeur habituel, placé à l’arrière du véhicule, a survécu, tout comme les trois agents de la voiture de queue.
Le premier grand procès de la Cosa Nostra en 1987
Véritable figure de la lutte contre «La pieuvre», Giovanni Falcone a été le premier à instruire un «maxi-procès» contre la Cosa Nostra en 1987, grâce à des aveux du repenti Tommaso Buscetta conduisant à l’arrestation d’une centaine de mafieux.
Avec sa mort tragique en mai 1992, l’attention du grand public a été dirigée vers le juge Paolo Borsellino, considéré comme «le frère siamois» de l’illustre Falcone pour avoir recueilli l’ensemble de ses confidences et pour avoir occupé le même poste de procureur du parquet anti-mafia.
Véritable figure de la lutte contre «La pieuvre», Giovanni Falcone a été le premier à instruire un «maxi-procès» contre la Cosa Nostra en 1987, grâce à des aveux du repenti Tommaso Buscetta conduisant à l’arrestation d’une centaine de mafieux.
Avec sa mort tragique en mai 1992, l’attention du grand public a été dirigée vers le juge Paolo Borsellino, considéré comme «le frère siamois» de l’illustre Falcone pour avoir recueilli l’ensemble de ses confidences et pour avoir occupé le même poste de procureur du parquet anti-mafia.
Pourtant, le 19 juillet 1992, soit 57 jours après le décès de Giovanni Falcone, Paolo Borsellino a été tué lors d’un attentat à la bombe similaire à celui de son ami, emportant au passage cinq membres de son escorte.
Un bon coup à court terme, un mauvais à long terme
A court terme, les assassinats de Falcone et Borsellino «ralentissent les enquêtes anti-mafia» mais «sur le long terme, ils se sont révélés une très mauvaise affaire pour Cosa Nostra, dont l'équipe dirigeante a été décapitée par les arrestations et les confessions des repentis», a expliqué Vincenzo Ceruso, auteur de plusieurs ouvrages sur la mafia.
Le double assassinat des juges a eu pour mérite de redoubler les efforts de l’Etat italien pour mettre un terme aux pratiques mafieuses dans le pays. Le 15 janvier 1993, le chef suprême de la Cosa Nostra «Toto» Rina a été arrêté dans les rues de Palerme avec son chauffeur.
La justice italienne a prononcé des dizaines de condamnations dans ces affaires. Roberto di Bella, juge anti-mafia au tribunal pour mineurs de Catane en Sicile, a estimé que «les auteurs matériels ont été pour la plus grande partie d'entre eux jugés et condamnés».
A court terme, les assassinats de Falcone et Borsellino «ralentissent les enquêtes anti-mafia» mais «sur le long terme, ils se sont révélés une très mauvaise affaire pour Cosa Nostra, dont l'équipe dirigeante a été décapitée par les arrestations et les confessions des repentis», a expliqué Vincenzo Ceruso, auteur de plusieurs ouvrages sur la mafia.
Le double assassinat des juges a eu pour mérite de redoubler les efforts de l’Etat italien pour mettre un terme aux pratiques mafieuses dans le pays. Le 15 janvier 1993, le chef suprême de la Cosa Nostra «Toto» Rina a été arrêté dans les rues de Palerme avec son chauffeur.
La justice italienne a prononcé des dizaines de condamnations dans ces affaires. Roberto di Bella, juge anti-mafia au tribunal pour mineurs de Catane en Sicile, a estimé que «les auteurs matériels ont été pour la plus grande partie d'entre eux jugés et condamnés».
3 Commentaires
Palune
En Mai, 2022 (22:04 PM)