Rome - Dix jours après les législatives, le futur chef du gouvernement italien, Romano Prodi, est déjà confronté aux appétits de ses alliés pour la répartition des postes et les dissensions au sein de sa coalition sont désormais publiques. Alors que le leader du centre-droit Silvio Berlusconi se refuse à reconnaître sa défaite, le chef de l’Union de la gauche poursuivait hier ses discussions avec ses partenaires pour trancher un premier et très épineux litige portant sur la présidence de la Chambre des députés.
Pour ce poste à haute valeur politique, troisième charge de l’Etat, une épreuve de force oppose le président du principal parti d’opposition (DS, Démocrates de gauche) Massimo d’Alema au leader de Refondation communiste (Prc) Fausto Bertinotti. « Hier (Ndr : jeudi) j’ai vu D’Alema, ce soir (hier), je verrai Bertinotti. D’ici à deux jours je prendrai les décisions qui m’ont été demandées », a simplement dit Romano Prodi à des journalistes, assurant que son arbitrage serait annoncé lundi. Cette sérénité affichée intervient au lendemain du premier coup de colère public des DS, un parti mis en difficulté par une performance jugée décevante aux élections (17,5 % au Sénat, contre 24 % pour le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi).
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