Au terme de trois semaines de procès, Jawad Bendaoud a été relaxé des faits de "recel de malfaiteurs terroristes". Mohamed Soumah a été condamné à cinq ans de prison, tout comme Youssef Aït Boulahcen.
Question cruciale tout au long de son procès, "le tribunal dans son jugement a dû établir si Mohamed Soumah et Jawad Bendaoud savaient ou pas que Chakib Akrouh et Abdelhamid Abaaoud étaient des terroristes", a indiqué la présidente. L'ultra-médiatique Jawad Bendaoud a été relaxé des faits de recel de malfaiteurs terroristes ce mercredi par la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris au terme d'un procès long de trois semaines.
Tout au long de ces audiences, Jawad Bendaoud n'a cessé de répéter qu'il ne savait pas que le soir du 17 novembre 2015 il louait son squat du 48 rue de la République, à Saint-Denis, à deux terroristes des attaques de Paris, Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh. Dans des anecdotes et des explications interminables, qui lui ont valu plusieurs rappels de la cour, il a raconté cette soirée, son réveil le lendemain matin, les messages l'alertant de la présence du Raid à son appartement.
"Tout ce que j'ai à vous dire madame, c'est que je n'étais pas au courant que ces mecs-là étaient des terroristes. Je n'ai rien à voir avec cette histoire", répétait-il au dernier jour du procès.
Cinq ans à l'encontre des deux autres prévenus
Comme pour Jawad Bendaoud, quatre ans de prison avait été requis à l'encontre de Mohamed Soumah, celui qui avait mis en relation son ancien compagnon de cellule avec Hasna Aït Boulahcen, la cousine d'Abdelhamid Abaaoud, coordinateur sur le terrain des attentats de Paris. Le jeune homme de 28 ans écope ce mercredi de cinq ans de prison pour "recel de terroristes". "Vous aviez, Monsieur Soumah, une connaissance directe et indirecte de la qualité de terroristes du 13-Novembre des individus à qui vous avez cherché un logement", a argumenté la présidente.
Seul prévenu à comparaître pour "non-dénonciation de crime terroriste", Youssef Aït Boulahcen a été condamné à 4 ans de prison, dont un an avec sursis. La présidente de la 16e chambre correctionnelle n'a pas prononcé de mandat de dépôt à l'issue de l'audience. "Il est certain que le premier contact (avec sa soeur Hasna, NDLR) visait à vous prévenir de la présence de terroristes en France", a estimé la cour, poursuivant en indiquant : "Vous aviez échangé tous les deux auparavant sur la localisation de la planque terroristes." La présidente a également insisté sur "la radicalisation certaine" du jeune homme de 25 ans.
1 Commentaires
Chapeau
En Février, 2018 (18:10 PM)GRANDE MAGISTRATE.....cette dame a du clito....
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