La justice britannique a décidé mercredi de maintenir en détention le fondateur de Wikileaks Julian Assange en attendant que soit examiné l’appel formé par les États-Unis contre le refus de son extradition. La juge Vanessa Baraitser a estimé qu’il existe “des motifs sérieux de croire que si M. Assange était libéré aujourd’hui, il ne se rendrait pas au tribunal pour faire face à la procédure de recours”.
Les avocats représentant les Etats-Unis ont fait appel de la décision de la justice britannique de ne pas extrader Julian Assange. L’appel a été communiqué mercredi au cours d’une audience au tribunal de Westminster. L’affaire doit maintenant être examinée par la Haute Cour britannique.
La justice britannique a par ailleurs décidé mercredi de maintenir en détention l’Australien de 49 ans. Elle a ainsi suivi les arguments de l’accusation, qui a souligné les “ressources” dont disposait M. Assange pour prendre la fuite.
Une des avocates des Etats-Unis, Clair Dobbin, a ainsi indiqué que M. Assange ne devait pas être libéré sous caution car il a fait preuve de toute une série d’efforts pour éviter l’extradition. Elle a fait allusion aux sept années qu’il a passées à l’ambassade d’Équateur à Londres, où il était allé chercher asile afin d’éviter une possible extradition vers la Suède, où il devait répondre à des poursuites pour agression sexuelle, abandonnées depuis.
Réclamé par la justice américaine qui veut le juger pour la diffusion de centaines de milliers de documents confidentiels, Julian Assange est poursuivi notamment pour espionnage. Invoquant le risque de suicide du fondateur de Wikileaks dans le système carcéral américain, la juge britannique Vanessa Baraitser avait refusé lundi son extradition vers les Etats-Unis
0 Commentaires
Participer à la Discussion