L'ex-présidente Park Geun-hye a été reconnue vendredi coupable d'abus de pouvoir, de corruption et de coercition. Elle a été condamnée à 24 ans de prison, ont rapporté les médias locaux. Le juge Kim Se-yoon a notamment affirmé que l'ex-présidente avait contraint des entreprises sud-coréennes à verser 77,4 milliards de wons (59 millions d'euros) à deux fondations contrôlées par sa confidente de l'ombre et "amie de 40 ans", Choi Soon-sil.
Première femme élue présidente en Corée du Sud, Mme Park a été destituée et arrêtée en mars 2017 pour toute une série d'accusations de corruption et d'abus de pouvoir qui ont de nouveau illustré les liens malsains entre le pouvoir politique local et les grands conglomérats. La chute de la présidente conservatrice, consécutive à des manifestations monstres dans tout le pays, a permis l'alternance et l'élection de Moon Jae-in (centre-gauche), qui a contribué au spectaculaire rapprochement actuellement en cours entre les deux Corées.
Des centaines de partisans de Mme Park étaient rassemblés vendredi après-midi aux abords du tribunal du district central de Séoul, en scandant des slogans clamant son innocence. L'ex-présidente de 66 ans a largement boycotté les audiences lors des dix mois de son procès et accusé les juges de partialité. Au total, elle devait faire face à 18 chefs d'accusation. Elle avait cette semaine fait savoir au tribunal qu'elle ne serait pas présente pour l'énoncé du verdict, qui a débuté à 14H00 (07h00 HB) et pourrait prendre plusieurs heures. L'audience de vendredi est retransmise en direct par la télévision, ce qui est extrêmement rare en Corée du Sud.
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