"Qu'on le veuille ou non, l'arabe fait partie de la France", affirme en souriant Riad Sattouf. Après la polémique sur l'apprentissage de l'arabe à l'école, qui a fait rage début septembre, LeHuffpost a demandé son avis sur la question à l'auteur de "L'arabe du futur", dont le tome 4 sort le 27 septembre.
"Si l'idée est de proposer un enseignement d'arabe en primaire pour les gens qui veulent parler arabe, je pense que c'est une très bonne chose, explique Riad Sattouf. Imaginons que vous êtes français et que vous habitez aux États-Unis, et que les seules personnes qui donnent des cours de Français, ce sont des membres du Front National ou de l'Opus Dei... C'est agréable d'avoir des profs normaux qui enseignent la langue."
S'il ne parle pas couramment la langue arabe, l'auteur et réalisateur estime que "l'arabe est une langue du futur", comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d'article.
Lundi 10 septembre, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale s'était prononcé en faveur du développement de l'apprentissage de la langue arabe dès la primaire, au même titre que le russe ou le chinois.
Il réagissait à un rapport publié par l'Institut Montaigne. Intitulé "la fabrique de l'islamisme", le document donnait plusieurs pistes pour endiguer la "prolifération des thèses islamistes." Parmi elle, l'organisme prônait donc un retour de "l'apprentissage de la langue arabe" à l'école.
Selon l'Institut Montaigne, le nombre d'élèves qui apprennent l'arabe au collège et au lycée a été divisé par deux quand dans le même temps, il a été multiplié par dix dans les mosquées.
"Nous allons questionner la façon dont l'arabe s'apprend aujourd'hui dans les structures dédiées, avec les dérives communautaristes que vous avez évoquées", a détaillé le ministre de l'Éducation Nationale.
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