L'armée israélienne a tué quatre "terroristes" qui posaient des explosifs tout près d'une barrière de sécurité le long de la partie du Golan syrien occupée par Israël, a déclaré un porte-parole militaire lundi. Ces hommes non identifiés "se trouvaient en territoire israélien mais au-delà de la barrière", a indiqué le colonel Jonathan Conricus aux journalistes par téléphone.
Une unité israélienne, sous la couverture de snipers et de raids aériens, a attaqué les hommes infiltrés dimanche peu après 23h locales, a-t-il dit. "Nous pensons que tous les quatre ont été tués". Il a précisé qu'il n'y avait pas eu de victimes côté israélien.
Deux États toujours en guerre
Israël et la Syrie voisine, sont techniquement en guerre. La Syrie est ravagée elle depuis 2011 par une guerre complexe impliquant des rebelles, des jihadistes et des acteurs régionaux et internationaux. Israël a mené depuis 2011 plusieurs raids en Syrie, où le régime est soutenu militairement par l'Iran et le Hezbollah libanais, bêtes noires de l'État hébreu.
Infiltration du Hezbollah?
D'après des médias israéliens, les opérations israéliennes s'expliquent par une menace accrue du Hezbollah qui a une présence significative en Syrie. Le colonel Conricus a indiqué lundi qu'il ne pouvait dans l'immédiat mettre en cause le Hezbollah ou l'Iran dans l'infiltration, précisant que les forces israéliennes ratissaient le secteur. "Nous ignorons à ce stade et ne pouvons confirmer un lien entre le groupe terroriste et le Hezbollah ou les Iraniens", a-t-il dit. "Nous savons que différentes factions opèrent en territoire syrien".
Le colonel israélien a affirmé que l'unité d'élite Maglan avait été déployée dans le secteur depuis plusieurs jours. "Nous avons constaté une activité nocturne irrégulière dans ce lieu la semaine dernière et nous avons déployé une unité de commando".
18 combattants tués dans des affrontements près d’Idleb
Au moins 18 combattants ont été tués lundi près d’Idleb en Syrie dans des affrontements entre forces prorégime et djihadistes, malgré une trêve fragile dans cette région du nord-ouest du pays en guerre, a rapporté une ONG.
Des combats sporadiques ou des tirs d’artillerie continuent de secouer la province d’Idleb et les territoires adjacents, en dépit d’un cessez-le-feu adopté début mars pour cette région qui constitue l’ultime grand bastion djihadiste et rebelle de Syrie.
À l’aube, les forces du régime ont donné l’assaut à des positions djihadistes dans le nord de la province de Lattaquié, qui jouxte celle d’Idleb, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Des groupes djihadistes et rebelles emmenés par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l’ex-branche d’Al-Qaïda qui domine les zones insurgées, ont bloqué l’assaut et “douze combattants des forces du régime ou leurs alliés ont été tués” et 17 blessés, selon la même source.
Six djihadistes et rebelles, dont quatre combattants de HTS, sont également morts, a-t-elle ajouté.
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