Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni jeudi 24 octobre pour faire le point sur la situation humanitaire en Syrie, notamment au nord-est, où a eu lieu l’offensive turque jusqu’au cessez-le-feu il y a deux jours, et à Idleb. Invités à s’exprimer autour des 15 membres du Conseil : une habituée, la Syrie, et pour la première fois, la Turquie.
Pour une fois, les membres du Conseil de sécurité semblaient s’accorder en consensus autour de la question syrienne : tous réclamaient un accès humanitaire sans entraves dans le nord de la Syrie. Et tous, Russie comprise, se réjouissaient de voir le début d’une solution politique se dessiner puisque le Comité constitutionnel pour la Syrie se réunira dans quelques jours à Genève.
C’est lors de la dernière heure de réunion que tout s’est tendu : le représentant syrien a vivement dénoncé l’agression de la Turquie contre son pays, et a réclamé le retrait de toutes les forces étrangères illégitimes de Syrie. Suite à quoi l’ambassadeur turc à l’ONU a voulu « rétablir la vérité » à propos de l’opération « Source de paix » : pour Ankara, il s’agissait d’une « opération limitée de lutte contre le terrorisme », et en aucun cas d’une agression contre Damas.
Il en a aussi profité pour tacler les pays européens confrontés à l’épineuse question du retour au pays des combattants jihadistes : s’il a affirmé que la Turquie assurerait la garde des prisonniers capturés et surveillés jusque-là par les Kurdes, il a aussi martelé que la seule solution durable était qu’ils soient rapatriés dans leurs pays d’origine.
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