L'attaque mercredi dans un commissariat en Indonésie, lors de laquelle un policier a été tué et quatre assaillants abattus, a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), comme la série d'attentats suicide les jours précédents. Un cinquième suspect a été arrêté. L'attaque du commissariat est survenue dans la ville de Pekanbaru, sur l'île de Sumatra. Des assaillants à bord d'une camionnette ont foncé dans le portail d'entrée, avant de sortir du véhicule et d'attaquer des policiers avec des sabres, a précisé la police.
"Quatre hommes ont été abattus", a déclaré un porte-parole de la police nationale, Setyo Wasisto, ajoutant qu'un cinquième suspect qui avait pris la fuite avait été arrêté peu de temps après. L'attaque a été revendiquée par l'EI, a annoncé l'institut spécialisé SITE citant Amaq, l'organe de propagande de ce groupe djihadiste. Outre le policier tué, deux autres ont été blessés de même qu'un journaliste qui était sur place.
Les médias avaient été conviés au commissariat pour couvrir une conférence de presse sur une affaire de drogue, avant que l'attaque ne se produise. Celle-ci survient après une série d'attentats suicide auxquels ont participé des mineurs ces derniers jours à Surabaya, deuxième ville d'Indonésie sur l'île de Java. Treize personnes ont été tuées et autant d'assaillants avaient péri.
Cette flambée de violences fait craindre une influence accrue de l'organisation djihadiste en Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde qui va organiser dans trois mois les Jeux Asiatiques auxquels participent 45 pays et accueillir en octobre à Bali l'assemblée annuelle du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
L'Indonésie avait été précipité dans sa propre "guerre contre le terrorisme" par les attentats de Bali en 2002 (202 morts, parmi lesquels de nombreux étrangers). Les autorités avaient ensuite déclenché une offensive majeure contre les islamistes et ainsi affaibli les réseaux les plus dangereux, mais l'EI est parvenu ces derniers temps à de nouveau mobiliser la frange extrémiste indonésienne.
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