"Il cherchait à me tuer": le dernier témoignage d'une matinée d'auditions consacrée aux ex-compagnes de Nordahl Lelandais a fait sensation mardi devant la cour d'assises de Chambéry mais a été mis en doute par l'accusation elle-même.
Connue dans la presse pour ses déclarations sous le pseudonyme de "Karine", la jeune femme a décrit à la cour un "agresseur". Perdant ses mots au milieu de ses larmes, elle a affirmé être "terrorisée" par lui. Au deuxième jour du procès intenté contre son ancien compagnon pour le meurtre d'Arthur Noyer, "Karine" a indiqué avoir porté plainte à deux reprises contre lui et s'être rendue quatre fois à la gendarmerie à son propos. Elle a assuré que cette procédure était toujours en cours.
L'avocate générale a cependant indiqué que ses plaintes avaient été classées sans suite et qu'elle en avait été avisée, alors que la femme au manteau blanc assure l'apprendre à la barre. Prenant la suite, l'avocat de l'accusé Alain Jakubowicz remerciera le ministère public de sa "loyauté" et lit une lettre d'amour de Nordahl Lelandais adressée à cette "Karine". Son client, lui, regarde ses pieds. Plus tôt, le témoin avait décrit les "mensonges grotesques" de son homme d'alors. "Quand je l'ai connu, il était champion de France de boxe thaï; son père était médecin".
Deux autres femmes ont témoigné
Elle raconte aussi, lors du délitement de leur relation fin 2016, début 2017, avoir tenté de prévenir une autre femme avec qui l'accusé flirtait: c'est un homme dangereux, "mythomane", qui enregistrait leurs dires.
La matinée s'était ouverte, avec moins de passion, par le témoignage d'une femme qui, de ses 17 à ses 20 ans - entre 2012 et 2015 -, a régulièrement vu Nordahl Lelandais dans sa voiture pour faire l'amour. "On se voyait. On savait ce qu'on avait à faire, et à la prochaine fois quoi", a-t-elle raconté, laconiquement, devant la cour.
Une autre, qui a vécu deux mois avec lui, l'avait rencontré du fait de leur intérêt commun pour les chiens malinois et raconte une "rupture dure et violente" avec Nordahl Lelandais. "On était sur la même longueur d'ondes", dit-elle, et de reconnaître une activité sexuelle intense et toujours consentie. En quelques mois, elle note l'arrivée de la jalousie, parfois de la frustration, avant qu'il ne la menace avec rage lors de la rupture. "Je vais te faire bouffer le carrelage !", aurait-il alors déclaré. "Je n'ai pas porté plainte parce que j'avais peur. Il menaçait mes proches", a affirmé la jeune femme.
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