Une attaque de drones a visé dans la nuit de samedi à dimanche un site militaire en Iran, qui a condamné "un acte lâche", dans un contexte de tensions liées au dossier nucléaire et à la guerre en Ukraine.
Les autorités restaient très discrètes dimanche après avoir affirmé dans la nuit avoir repoussé cette attaque, qui présente des similarités avec des opérations clandestines ayant visé des installations nucléaires ces dernières années.
"Un acte lâche a été mené aujourd'hui pour rendre l'Iran moins sûr", a condamné le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.
Mais "de telles actions ne peuvent affecter la volonté de nos experts pour le développement du nucléaire pacifique", a-t-il ajouté devant la presse.
L'attaque a été menée samedi vers 23H30 (20H00 GMT), sans faire de victime et en provoquant "des dégâts mineurs à la toiture" d'un bâtiment d'un complexe militaire à Ispahan, grande ville du centre de l'Iran, a affirmé le ministère de la Défense dans la nuit.
Au total, trois quadricoptères, des drones munis de quatre rotors, ont visé "une usine de fabrication de munitions" située dans le nord de la ville, a ensuite précisé l'agence Irna.
L'un de ces drones, moins endommagé que les autres, "a été remis aux forces de sécurité stationnées dans le complexe", selon l'agence.
Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux dont l'AFP n'a pu vérifier l'authenticité montre une grosse explosion sur le site et des images de véhicules de secours se dirigeant ensuite vers la zone.
- Actions clandestines -
L'annonce de cette attaque intervient dans un contexte tendu sur fond de mouvement de contestation en Iran après la mort de Mahsa Amini en septembre, de divergences persistantes sur le dossier nucléaire et d'accusations par certains pays de fournitures par Téhéran de drones à l'armée russe pour la guerre en Ukraine.
Dans une déclaration à l'agence Mehr, le parlementaire Mohammad-Hassan Assafari a accusé les "ennemis" de la République islamique de chercher à "perturber les capacités défensives" du pays.
L'Iran possède plusieurs sites de recherche nucléaire connus dans la région d'Ispahan, dont une usine de conversion d'uranium.
Ces dernières années, les autorités iraniennes ont mis en cause Israël dans plusieurs actions secrètes menées sur son sol sous la forme de campagnes de cyberattaques, sabotages ou assassinats ciblés de scientifiques. Israël n'a jamais reconnu de tels actes.
Des attaques ont notamment visé les sites de recherche nucléaire de Natanz en 2020 et 2021 et celui de Karaj la même année. En 2020, un attentat, perpétré selon Téhéran au moyen d'une mitrailleuse commandée par satellite, avait tué un physicien nucléaire de premier plan, Mohsen Fakhrizadeh.
Les négociations pour relancer l'accord international sur le nucléaire iranien, connu sous son acronyme anglais JCPOA et conclu en 2015 entre l'Iran d'un côté, l'Union européenne et six grandes puissances de l'autre, sont au point mort après la sortie unilatérale des Etats-Unis en 2018.
Cet accord visait à empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique, un objectif que l'Iran a toujours nié poursuivre.
En avril 2022, Téhéran avait cependant annoncé avoir commencé à produire de l'uranium enrichi à 60% sur le site de Natanz, se rapprochant des 90% nécessaires à la confection d'une bombe atomique.
Sans qu'un lien puisse être fait avec l'attaque, un incendie a éclaté samedi soir dans une usine de production d'huile de moteur dans le nord-ouest du pays, a rapporté l'agence Irna.
Ce feu, spectaculaire selon les images diffusées par les médias, s'est produit dans un important centre industriel.
3 Commentaires
Motax les traitres faut les executer rek
Rewmi
En Janvier, 2023 (14:38 PM)Reply_author
En Janvier, 2023 (15:00 PM)Nos voisins Mali, Burkina n'ont pas de tarikha. Est ce qu'ils sont plus développés que le Sénégal.
Ils ont seulement plus de terroristes que nous
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