
Au Yémen, la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a tué deux fois plus de civils que toutes les autres forces en présence dans ce conflit. C'est le constat accablant dressé par le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme près d'un an après le début des bombardements de cette coalition qui combat la rébellion chiite du Yémen. Cette semaine, encore plus de 100 civils dont 24 enfants ont péri dans le bombardement d'un marché.
Les pays membres de la coalition menée par l'Arabie saoudite ont « frappé des marchés, des hopitaux, des cliniques, des écoles des usines, des mariages et des centaines d'habitations », déplore le Haut Commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, précisant que « ces terribles incidents continuent de se produire avec une régularité inacceptable » malgré de nombreuses démarches internationales.
La coalition dirigée par l'Arabie saoudite a commencé à bombarder le Yémen à la fin du mois de mars 2015 pour soutenir le gouvernement yéménite chassé de sa propre capitale par la rebellion chiite houthie. Les raids aériens ont fait plus de 3 000 victimes civiles et la situation humanitaire est désastreuse, comme en témoignent les ONG encore présentes sur place.
Sur le plan militaire, la ligne de front n'évolue pratiquement plus depuis des mois. C'est donc l'enlisement et la montée des critiques internationales qui guettent l'Arabie saoudite et ses partenaires de la coalition. Dans ce contexte, Riyad a annoncé cette semaine la fin prochaine de ses opérations militaires majeures au Yémen. Autre signe d’apaisement : ces discussions directes entre des représentants de l'Arabie saoudite et de la rébellion qui ont mis fin il y a 10 jours aux combats à la frontière des deux pays.
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