C’est le mariage qui fait couler de l’encre dans la presse autrichienne et même allemande, et pour cause. Aux noces de la ministre autrichienne des Affaires étrangères - proposée à ce poste par le parti d’extrême droite FPÖ - se rendra un invité tout particulier : Vladimir Poutine.
C'est un événement privé. Voilà comment le ministère des Affaires étrangères autrichien justifie son refus de commenter l’événement. Privé, ce n’est en tout cas pas comme ça que Kiev l’a apprécié. L’Ukraine l’a immédiatement fait savoir. Il n'est plus question que l’Autriche se pose en médiateur dans le conflit qui l’oppose à la Russie.
La presse nationale pointe aussi l’argent public dépensé pour des noces qui devront être tout particulièrement sécurisées. Enfin, - c’est en tout cas le Kremlin qui l’assure - l’invitation a été faite lors d’un événement bien public celui-là : la visite en juin dernier du chef de l’Etat russe à Vienne.
C’est à l’Autriche que Vladimir Poutine avait réservé son tout premier déplacement de président fraîchement réélu. Le pays est officiellement neutre, c’est vrai, mais comme une dizaine de pays européens Vienne avait refusé l’expulsion de diplomates russes dans le cadre de l’affaire Skripal, cet agent double victime d’une tentative d’empoisonnement à Londres.
Le FPÖ, aux commandes de l’Autriche avec les conservateurs, entretient, lui, depuis des années d’excellentes relations avec le parti au pouvoir en Russie. L'extrême droite autrichienne a approuvé l'annexion de la Crimée et souhaite l’abrogation des sanctions européennes liées au conflit ukrainien.
Ce mariage, c’est aussi une escale pour Vladimir Poutine qui doit se rendre en fin d’après-midi à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande pour de discrets pourparlers sur les conflits en Syrie et en Ukraine.
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