
Rendu public peu avant la Journée mondiale contre l’homophobie (17 mai), le rapport annuel de SOS-Homophobie fait le point sur les quelque 1.500 témoignages recueillis l’an passé par l’association. Principaux constats : les agressions physiques à caractère homophobe augmentent de 42%, et les injures homophobes sur internet de 66%.
Internet : "nouvelle forteresse" de l’homophobie ?, interroge l’association SOS-Homophobie dans son rapport annuel.
Diffamation, insultes, harcèlement, chantage ou menaces allant jusqu’aux appels au meurtre, les témoignages d’agressions homophobes sur Internet ont flambé de 66% en 2010.
Plus d’une injure homophobe sur cinq est en effet proférée sur le
Net, par des internautes ou même directement par des éditeurs de sites,
souvent d’orientation religieuse ou d’extrême-droite, relève le rapport.
Après Internet, les lieux publics concentrent 13% des signalements, soit une hausse de 43% entre 2009 et 2010.
Au total, près de 20% des cas d’homophobie sont relevés dans les
lieux publics, les commerces et services, ainsi que "plus de la moitié
des agressions physiques", poursuit l’association. Dans la rue, le bus,
le métro mais aussi des lieux connus de drague gay, où l’on vient
"casser du PD", précise l’association.
"Cette hausse importante n’est pas forcément liée à une augmentation des actes homophobes", tempère l’association. " Les victimes osent plus témoigner [...] Les discriminations qui pouvaient paraître ’acceptables’ il y a quelques années aux yeux de la société et donc des personnes homosexuelles ou trans, sont de moins en moins tolérées aujourd’hui."
Recul des cas d’homophobie au travail
Qui sont les victimes ? Majoritairement des hommes (75%), mais la proportion de femmes agressées (23%) est en hausse de 60% sur un an.
Famille et voisins ne sont pas en reste : près d’une agression
homophobe sur cinq (19%) est commise par un voisin, et 13% par
l’entourage familial et amical.
Seule consolation, les cas d’homophobie sur le lieu de travail reculent légèrement : 12% en 2010 contre 14% l’année précédente. En 2008, le travail était le premier lieu d’agression homophobe en 2008.
Ce rapport 2011 de l’association SOS homophobie se fonde sur les 1.483 témoignages recueillis l’an passé. Des signalements en hausse de 18% par rapport à 2009.
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