La Bourse de Paris tentait de se reprendre mardi (+0,33%) au lendemain de sa pire chute en séance en trois mois, toujours focalisée par le risque de crise bancaire, qui se reflète sur les cours des banques.
L'indice vedette CAC 40 avançait de 22,90 points à 7.034,40 points vers 09H55. La veille, il avait cédé 2,90%, sa pire journée depuis le 15 décembre.
"La peur s'est répandue en Europe", observent les analystes de la Banque Postale AM." On peut espérer que dans les heures qui viennent les banquiers centraux européens vont s'exprimer pour rassurer les investisseurs", ajoutent-ils.
Les répercussions de la faillite de la banque américaine SVB, ainsi que deux autres banques régionales, continuent de faire frémir les investisseurs. La banque centrale américaine (Fed) a annoncé lundi qu'elle allait se pencher sur les conditions de supervision et de régulation de SVB.
Les établissements bancaires du CAC 40, qui ont perdu près de 10 milliards d'euros de valeurs en Bourse lors des deux dernières séances, continuaient de reculer: Crédit Agricole cédait 1,01% à 10,57 euros, Société Générale 0,13% à 23,90 euros même si BNP Paribas prenait 0,14% à 56,23 euros. De son côté, l'assureur Axa perdait 0,99% à 27,40 euros.
Les investisseurs attendent par ailleurs les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, attendus à 13H30.
Lundi, ils ont revu nettement à la baisse leurs anticipations de hausse des taux des banques centrales dans les prochains mois, en réaction aux effets du choc bancaire, pour partie provoqué par le durcissement des conditions monétaires.
Le rythme de l'inflation demeure une attention constante de la part des banquiers centraux, qui s'étaient inquiétés ces dernières semaines que le ralentissement était de moins en moins marqué alors que le taux restait bien au-dessus de leur cible.
Sur le marché obligataire, le taux de l'emprunt de l'Etat français à 10 ans restait stable à 2,80% après sa chute des deux derniers jours. Plus sensible aux variations de la politique monétaire, le taux à 2 ans reculait à 2,71%, contre 2,78% en clôture lundi.
Bond d'Icade
Icade, filiale immobilière de la Caisse des dépôts et consignations, a annoncé lundi un accord avec la société de gestion immobilière Primonial REIM pour la cession de sa filiale santé. La société percevra environ 1,2 milliard d'euros de plus-values, dont 70%, soit 710 millions d'euros, devront être redistribués à ses actionnaires comme dividendes exceptionnels.
Les investisseurs se réjouissaient, l'action bondissait de 9,40% à 51,00 euros.
Vivendi se tourne vers Kretinsky
Le géant français des médias Vivendi "a décidé d'entrer en négociations exclusives" avec International Media Invest (IMI), filiale de la holding CMI fondée par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, en vue de lui céder 100% d'Editis, deuxième groupe d'édition français. L'action était stable à 9,45 euros.
Sur l'indice élargi SBF 120, Lagardère, que Vivendi veut racheter mais dont la prise de contrôle est encore sous condition de l'aval de la Commission européenne, baissait de 2,99% à 20,14 euros.
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