Le président bulgare Roumen Radev a mis son veto mardi à une loi anti-corruption que réclamait la Commission européenne, mais qu'il juge trop faible pour donner des résultats. "Non seulement la loi ne crée pas une base normative adéquate, mais pose des obstacles à la lutte contre la corruption", selon les motifs du président publiés mardi, au lendemain de la prise par la Bulgarie de la présidence tournante de l'UE.
Pauvreté et corruption
Selon l'ONG Transparency International, la Bulgarie, membre le plus pauvre de l'Union européenne, est le pays où le niveau perçu de corruption est le plus élevé de l'UE. Exigences de Bruxelles Selon la nouvelle loi, une institution unique, conformément aux recommandations de la Commission, remplacera plusieurs organes existants, lesquels selon Bruxelles n'avaient pas fourni de résultats tangibles.
Le président Radev met en cause l'organisation de cette institution unique. Il souligne par ailleurs que la protection des auteurs d'une dénonciation n'est pas garantie. Surveillance renforcée Depuis son adhésion en 2007, la Bulgarie fait l'objet, avec la Roumanie, d'une surveillance renforcée de Bruxelles sur les progrès, jugés insuffisants de sa justice contre la corruption.
Aucun responsable de haut niveau n'a été condamné pour corruption. Lutte contre la corruption Le rapport de la Commission européenne de janvier dernier a constaté que "la lutte contre la corruption est le domaine dans lequel le moins de progrès a été réalisé en Bulgarie" depuis dix ans. Processus législatif Le véto présidentiel oblige le parlement de réexaminer les textes visés sans qu'il soit obligé de les modifier, s'il ne le juge pas nécessaire. Après ce réexamen, le président est obligé de signer la loi pour permettre son entrée en vigueur.
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Anonyme
En Janvier, 2018 (15:24 PM)Participer à la Discussion